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Martinique : le maire de Fort-de-France craint un "embrasement général"

Serge Letchimy, député-maire de Fort-de-France, a lancé un appel pour qu'un accord soit trouvé dans les 24-48 heures sur les prix et les salaires. Hier soir, la tension est encore montée d’un cran en Martinique, ce qui lui fait craindre un “{embrasement général}”. _ Le préfet de Martinique lance ce soir un "appel solennel" à ne pas sortir...
Article rédigé par franceinfo
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D'après un bilan officieux, les violences de la nuit dernière auraient fait au moins deux blessés. Quatorze voitures auraient été incendiées, plusieurs magasins pillés et une cinquantaine de personnes interpellées.

Dans ce contexte Serge Letchimy, maire de Fort-de-France a fait connaître son mécontentement. Il a qualifié les violences d'“inadmissibles” avant de lancer un appel au calme aux jeunes à l'origine des événements de la nuit. “Nous avons compris le message”, leur a-t-il lancé, regrettant au passage que les petits commerces et artisans de la ville soient gravement touchés.

Le député-maire de Fort-de-France a souhaité que les points de vue sur la question des salaires et des prix se rapprochent au plus vite. Serge Letchimy a interpellé le patronat, les élus, le collectif et l'Etat pour apporter une réponse à la grève générale lancée le 5 février 2009.

Il a toutefois précisé qu'une fois un accord trouvé, “il faudra prendre le temps pour modifier cette économie débile et débilisante”. “Une économie à double vitesse”, selon lui, et qui ne crée pas suffisamment d'activité, faisant allusion au fort taux de chômage des jeunes.

Quant au préfet de Martinique, Ange Mancini, il demande à la population de ne pas sortir "sans motif valable" après 19 h. Mais, précise-t-il, il ne s'agit pas d'un couvre-feu.

Les négociations entre le collectif syndical et le patronat devraient reprendre aujourd'hui.
_ Le syndicat réclame une hausse des bas salaires de 354 euros net.
En réponse, les organisations patronales ont proposé une hausse entre 10 et 40 euros, voire jusqu'à 100 euros “dans l'hypothèse d'une aide supplémentaire de l'Etat ou des collectivités”. Un chiffre jugé insuffisant par le “collectif du 5-Février”, qui demande “un effort un peu plus conséquent”.

Jamila Zeghoudi, avec agences

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