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Comment la manifestation pro-palestinienne interdite a dégénéré à Paris

Des centaines de personnes ont défilé à Paris avant que des heurts n'éclatent entre casseurs et policiers boulevard Barbès. Récit. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min

Alors que des milliers de personnes ont défilé pacifiquement en Europe et dans d'autres villes de France, le rassemblement pro-palestinien a dégénéré à Paris, samedi 19 juillet. Interdit la veille par la prefecture de police de Paris, il s'est tenu d'abord dans le calme avant de tourner à l'affrontements entre des dizaines de casseurs et les policiers. 

Des centaines de personnes bravent l'interdiction

Le préfet de police de Paris et même le président de la République avaient avertit les manifestants. "Ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité", martelait François Hollande depuis le Tchad. Malgré tout, dès le début d'après-midi, des centaines de personnes se sont rassemblées autour du métro Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. 

Des manifestants pro-palestiniens rassemblés à Paris le 19 juillet 2014 malgré l'interdiction préfectorale.  (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"On va tenter de partir en cortège et de négocier avec les forces de l'ordre un parcours sécurisé", avait détaillé Alain Pojolat, membre du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), parmi les organisateurs. "Nous sommes tous des Palestiniens" ou "Palestine vivra, Palestine vaincra", scandaient les manifestants, sous l'œil attentif de très nombreux CRS positionnés aux alentours.

Des casseurs s'en prennent aux policiers 

Puis le cortège commence à remonter le boulevard Barbès vers le métro Chateau rouge, d'abord pacifiquement. Selon un journaliste de Libération, le service d'ordre de la manifestation épaule la police pour encadrer les manifestants.

C'est là qu'une centaine de personnes s'en sont pris aux CRS et gendarmes mobiles, "principalement avec des jets de projectiles", pierres et bouteilles, selon une source policière.

Heurts entre manifestants et policiers boulevard Barbès à Paris, le 19 juillet 2014.  (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Chaises, pavés, et même revêtement de la chaussée, les casseurs ont saisi tout ce qu'ils pouvaient lancer, dans un grand nuage de gaz lacrymogènes, abondamment tirés par les policiers. Plusieurs feux de poubelles ont été déclenchés. 

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