Vidéo Manifestation des policiers : quand "le pouvoir exécutif est contraint de descendre dans les rues, c'en est fini de l'Etat", selon Jordan Bardella

"À partir du moment où le pouvoir politique, où le pouvoir exécutif est contraint de descendre dans les rues pour manifester, alors c'en est fini de l'État", a déclaré jeudi 20 mai sur franceinfo Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, alors que les ministres de l'Intérieur et de la Justice sont passés à la manifestation des policiers mercredi devant l'Assemblée nationale. "C'est l'État qui signe son impuissance", ajoute la tête-de-liste RN aux élections régionales en Île-de-France.

Pour Jordan Bardella, Gérald Darmanin "essaie par tous les moyens de sauver le visage et le bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron. Lorsque le ministre de l'Intérieur se rend sur place, il vient constater le bilan de sa propre inaction. Le fait qu'il n'ait pu rester que 40 secondes dans cette manifestation traduit bien la défiance et l'État de colère des forces de l'ordre à l'égard du gouvernement. Il a dû être exfiltré rapidement parce qu'on voyait bien qu'il n'était pas à l'aise".

Le ministre de la Justice représente "la République du vide"

Quant à Eric Dupond-Moretti qui a déclaré qu'il était "insupportable" d'opposer la police et la justice à "des fins électoralistes", il représente "la République du vide et la République des paroles", accuse le vice-président du RN.

"Monsieur Dupond-Moretti est l'image de la justice et il donne une image déplorable de la justice, notamment dans les propos vindicatifs qu'il a à l'égard de Marine Le Pen, la grossièreté des propos qu'il tient à son égard."

Jordan Bardella, vice-président du RN

à franceinfo

Le Rassemblement national lui était présent pour dire son "soutien aux forces de l'ordre qui travaillent dans des conditions laborieuses. Elles sont en colère, usées moralement, et ont le sentiment de ne plus être protégées par l'État. Pour leur témoigner de l'affection et de la reconnaissance toute entière de la nation dans les fonctions qui sont les leurs, explique Jordan Bardella. C'était une belle manifestation avec ce slogan en bout de cortège : 'payés pour servir et pas pour mourir'."

Il a aussi répondu à Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé le caractère factieux de cette manifestation à laquelle il n'a pas participé. "Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise sont dans une dérive jusqu'au-boutiste, déclare Jordan Bardella. Il alimente une petite musique depuis un certain nombre d'années dans notre société qui consiste à expliquer qu'il faudrait désarmer la police, nos forces de l'ordre, que la police a toujours mal fait son travail, qu'elle serait raciste, exercerait des contrôles au faciès. Ce discours je le trouve indigne. C'est sa liberté de ne pas y aller, mais traiter les policiers qui y étaient de factieux, je crois que monsieur Mélenchon est indigne."