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Colère des policiers : "On voudrait autre chose que des promesses" réagit le syndicat CGT-Police

Le patron de la police nationale, Jean-Marc Falcone, a annoncé une série de mesures dans le JDD pour améliorer le quotidien des policiers. Mais selon la CGT-Police, il est temps de passer au concret.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des policiers ont manifesté chaque nuit cette semaine. Certains sont sortis cagoulés, comme ici à Paris (le 21 octobre 2016). (CITIZENSIDE/PAUL ROQUECAVE / CITIZENSIDE)

Le secrétaire général du syndicat CGT-Police, Alexandre Langlois a réagi dimanche 23 octobre sur franceinfo après les propos de Jean-Marc Falcone, patron de la police nationale, publiés dans le Journal du Dimanche. "Pour une fois, on voudrait avoir autre chose que des promesses", a expliqué Alexandre Langlois.

"J'ai l'impression qu'on continue de se moquer de nous, ça ne changera rien, a ajouté le secrétaire général du syndicat. On nous dit 'je vous ai compris, je vais vous faire plein de promesses', et à partir de demain... Ce sera comme d'habitude. Donc on voudrait pour une fois avoir autre chose que des promesses".

Dans les colonnes du JDD, Jean-Marc Falcone propose en effet plusieurs mesures pour tenter de calmer la colère des policiers, qui manifestent chaque nuit depuis lundi dans plusieurs villes de France : des voitures de police renouvelées, de nouvelles armes, ou encore la fin des gardes statiques.

Des doutes sur l'utilisation du budget

Des propositions qui arrivent un peu tard pour le secrétaire général de CGT-Police. "Cela fait deux ans et demi qu'il est en poste (...) Au final, qu'est-ce qu'il a fait pendant deux ans et demi ? Pourquoi avoir attendu qu'on soit dans la rue pour se réveiller ?", a demandé Alexandre Langlois.

Le syndicaliste a également demandé des précisions sur l'utilisation du budget promis par Jean-Marc Falcone. "Quand on voit qu'on manque de véhicules, même tout simplement de savon, de papier toilette dans les commissariats qui sont insalubres, s'est agacé Alexandre Langlois, comment peut-on nous expliquer que pendant ce temps-là, des commissaires ont 80 000 euros de primes annuelles ?"

"Pour une fois, on voudrait avoir autre chose que des promesses" (Alexandre Langlois, syndicat CGT-Police)

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