Lyon : reprise du travail dans les transports en commun

Sur environ 200 salariés présents ce matin dans un dépôt de bus de Lyon, seule une dizaine s'est déclarée contre la proposition faite par l'intersyndicale (CGT-FO-CFDT-CFTC-UNSA) de reprendre le travail dès lundi, "faute de mobilisation suffisante".

Ils ont toutefois menacé de "poursuivre le mouvement avec d'autres formes d'action" si la direction ne suspendait pas immédiatement deux procédures disciplinaires en cours contre des grévistes, et n'acceptait pas la nomination d'un médiateur "en vue de vraies négociations", selon l'expression d'un délégué syndical.

Les représentants syndicaux s'en sont également pris à l'attitude de la direction de Keolis: "Dans le domaine du dialogue social, Keolis ne s'est pas du tout imposé. Si on est là, c'est bien parce qu'il y a un manque de dialogue social", estime Bruno Seraggi, délégué syndical CFTC.

Quant à l'incendie criminel qui a ravagé un dépôt d'autobus dans le centre de Lyon dans la nuit de mardi à mercredi, "c'est notre outil de travail qui a été dégradé, nous condamnons donc ce geste", souligne Yves Gelibert, délégué syndical CGT, "mais nous condamnons aussi le fait d'en tirer prétexte pour nous faire reprendre le travail sans négocier".