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Lutte contre le terrorisme : coproduction de sûreté entre l'armée et la SNCF

Un entrainement commun vient de se dérouler entre des militaires et des agents de la police de la SNCF. Il s'agit d'une première à laquelle France Info a pu assister.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des soldats et des agents de sûreté de la SNCF se sont entraînés ensemble (illustration) © MaxPPP)

L’expérience a été menée lundi et mardi avec des soldats de l’armée de terre et des agents de la sûreté ferroviaire lors d’une rencontre au 1er régiment de tirailleurs à Epinal, dans les Vosges. Elle devrait prochainement se généraliser, dans le cadre de la lutte anti-terroriste afin de mieux associer les différents acteurs de la sécurité dans les gares, surtout depuis les attentats de janvier et la tentative d'attentat dans le Thalys.

Une coproduction de sûreté

Ces agents sont davantage habitués aux gares qu'aux casernes. Seize agents de la sûreté ferroviaire, tous travaillant en région parisienne et tous volontaires, sont venus se mêler aux militaires pour des exercices concrets, en situation. Il est là question de technique dite d' "intervention opérationnelle rapprochée". En résumé, il s’agit de corps à corps, dans l'herbe un peu boueuse. L’adjudant Thomas est chargé de l’instruction. "C’est assez physique " dit-il et pour l’exercice il fait s’opposer des militaires à des gens agressifs.

L'objectif est d'apprendre à mieux se connaître, à confronter les expériences, même si les méthodes d'interpellation se ressemblent. La principale différence a trait en fait aux menottes. Les agents SNCF en possèdent pour travailler, mais pas les militaires.

Olivier travaille depuis déjà 15 ans au sein de la sûreté ferroviaire. Pour lui, au-delà des techniques, la question importante est celle de la maitrise de ses nerfs sur le terrain.

"Le but c’est d’avoir une réaction graduée, d’adapter les moyens. Si on arrive dans le rouge, on va sûrement avoir un mauvais geste, une mauvaise interprétation de ce qui se passe."

L'entraînement entre des soldats et des agents de la police ferroviaire : un reportage de Raphaël Ebenstein

Selon le secrétaire général de la SNCF, Stéphane Volant, "il faut partager le savoir-faire des deux côtés, anticiper des situations".

"Quand ils prendront leurs postes dans quelques jours à Paris, ces soldats et ces cheminots travailleront en plus étroite collaboration." 

"Il s'agit de coproduire de la sûreté" : Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF

Ces soldats du 1er régiment de tirailleurs d'Epinal et les agents de la sûreté ferroviaire vont très bientôt se retrouver, d'ici quelques jours, pour patrouiller ensemble dans des gares parisiennes et cette expérimentation devrait être étendue, voire généralisée, à toute la France.

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