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Levée de l’anonymat des dons de gamètes : "Il faudra faire un bilan l’année prochaine" pour savoir s'il y a moins de dons, réagit la vice-présidente des Cecos

Si le fait de communiquer leur identité ne pose majoritairement pas de soucis aux donneuses d'ovocytes, les hommes sont parfois plus réticents, observe la professeure Nathalie Rives. On n'aura toutefois de réelles données chiffrées que l'an prochain puisque la mesure entre seulement en vigueur.

Article rédigé par franceinfo
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Une opération d'injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde au centre hospitalier d'Amiens. Illustration. (FRED HASLIN / MAXPPP)

La vice-présidente de la fédération française des Centres d'études et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos), la professeure Nathalie Rives, estime jeudi 1er septembre sur franceinfo qu'il "faudra faire un bilan l'année prochaine" pour savoir s'il y a moins de dons, après la levée de l'anonymat des donneurs de sperme et des donneuses d'ovocytes depuis ce jour, comme stipulé dans la loi de bioéthique. "C'est difficile à dire pour le moment", selon elle.

>> VIDEO. Levée de l’anonymat des dons de gamètes : "Je veux compléter la pièce qui manque", témoigne Élodie née d’un don de spermatozoïde

"Les candidates aux dons d’ovocytes sont en majorité favorable à la levée de cet anonymat", avance-t-elle. En revanche, du côté des candidats aux dons de spermatozoïdes, cela varie en fonction des régions. "À Paris, il semblerait que la majorité soit favorable, en province, c’est plus mitigé", ajoute la professeure.

"Un certain nombre de candidats aux dons ont souhaité donner avant ces modifications pour pouvoir le faire sous couvert des anciennes conditions."

Pr Nathalie Rives, vice-présidente de la fédération des Cecos

à franceinfo

La cheffe de service du laboratoire de bioéthique et de reproduction du Cecos de Rouen note que le nombre de donneurs avait déjà commencé à augmenter ces dernières années, alors que le sujet commençait à être médiatisé et politisé, puis il y a eu une "flambée des donneurs et des demandeurs" de dons après l'ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seuls il y a un an.

Comme l'élargissement des conditions d'accès à la PMA, la levée de l'anonymat des donneurs est une mesure de la loi bioéthique adoptée à l'été 2021. Selon les nouvelles règles, les donneurs et les donneuses doivent désormais signer un consentement aux dons et un consentement à révéler des données identifiables et non-identifiables sur eux. "Les enfants issus de [leurs] dons pourront, à leur majorité, accéder aux informations de leurs choix" sur la ou le donneur, détaille la spécialiste. Les enfants conçus avant cette date pourront passer par une commission ad hoc pour savoir si la ou le donneur accepte de leur révéler des informations personnelles, sans garantie de succès.

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