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L’immobilier n’a plus la cote en Ile-de-France

Moins de biens immobiliers en vente sur la capital et l'Ile de France, moins de transaction dans des proportions quasi historiques et une baisse des prix qui n'est pas homogène.... C'est ce que montre l'analyse de conjoncture des notaires qui porte sur les premiers chiffres de l'année.
Article rédigé par franceinfo
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La faute à la crise, estime François Humbert. " C'est la conséquence de la crise économique qui a touché la France au second semestre 2008, période qui a vu un effondrement des promesses de vente, entraînant une chute des actes notariés au premier trimestre 2009", estime le président de la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile-France.

Pour le premier trimestre 2009, le nombre total de transactions de logements dans la région parisienne s'est élevé à 22.980 contre 39.580 pour les trois premiers mois de 2008, soit le point le plus bas depuis 1996. Et les agents immobiliers ne savent plus quoi proposer. Neuf ou ancien, la chute est générale (-46,1% pour les appartements neufs et -55,8% pour les maisons, -40,9% pour les appartements anciens). Et ni Paris intra-muros, ni la Petite, ni la Grande Couronne ne sont épargnées.

Les classes moyennes, "qui sont le noyau dur du marché immobilier", souligne Me Humbert, ont perdu le goût de l’investissement ou plutôt les moyens. Et même si, après des hausses successives, les prix commencent à baisser en Il-de-France, un appartement ancien dans Paris se négocie quand même à 6.360 euros/m2 en moyenne, soit 255.000 euros pour 40m2, avec des variations importantes en fonction des arrondissements.

Des prix qui " ne devraient pas baisser, pour l'ensemble de l'année 2009, de plus de 10% (avec -8% à Paris) si la crise économique ne s'aggrave pas", prédit Me Humbert. Pourquoi ? Et bien parce que " les vendeurs n'acceptent pas de baisser fortement leurs prétentions et préfèrent retirer leurs biens du marché même si la très grande majorité d'entre eux pourraient encore enregistrer une vraie plus-value par rapport à leurs prix d'achat", souligne le notaire.

Pour l'ensemble de l'année 2009, les notaires franciliens tablent donc sur " une très forte baisse, comprise entre 20% et 30%" du nombre de transactions par rapport à 2008.

Cécile Mimaut, avec agences

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