: Vidéo "J'ai inventé ma façon à moi de faire famille" : à Pantin, le "Family Pride Festival" célèbre toutes les familles
"J'ai découvert assez vite à quel point faire famille quand on est LGBT est compliqué", explique Marie Durand, la co-fondatrice du Collectif Famille·s, qui organise le Family Pride Festival. En effet, après une "première vie" dans laquelle elle se marie assez jeune avec un homme rencontré pendant ses études et avec lequel elle a trois enfants, elle découvre son homosexualité à 36 ans.
Avec cette première expérience de la famille, elle se rend d'autant plus compte des difficultés qu'implique le fait d'être LGBTQI+ pour créer et faire vivre sa famille. "J'ai vécu le chemin le plus standard, le chemin facile et il y a encore beaucoup de passerelles à faire avant que ça aille vraiment", résume-t-elle.
Alors en 2020, elle contacte d'autres familles qui racontent leur parcours sur les réseaux sociaux, pour former ce qui deviendra le Collectif Famille·s. L'un des projets phare de ce collectif est l'organisation du Family Pride Festival. Après une première édition lyonnaise qui a réuni un millier de participants, l'événement a désormais pris attache en région parisienne, à la Cité Fertile de Pantin, et se tiendra cette année les 18 et 19 mai.
"Quand on ressort du festival, c'est comme si on avait goûté à la fiole d'Astérix"
Au programme de ces deux jours de rencontres, des tables rondes, des ateliers, un drag show ou encore une garderie pour les enfants. L'objectif : "connecter ses familles, faire en sorte qu'elles se retrouvent, qu'elles puissent échanger, que nos enfants se voient", mais aussi une visibilité pour ces familles encore peu présentes dans les représentations collectives.
Autre enjeu du festival, porter un certain nombre de revendications politique : "un accès équitable à l'adoption, une PMA vraiment accessible à toutes mais aussi des sujets comme la GPA ou la coparentalité", énumère Marie Durand.
"Quand on ressort du festival, c’est comme si on avait goûté à la fiole d’Astérix et qu'on était augmenté. Augmenté de voir que nos familles vont bien et que nos familles vont aussi moins bien, comme toutes les familles. Mais on ressort comme gonflé parce qu'on voit que nos familles s'inscrivent dans une démarche plus politique d'histoire et que oui, il y a eu le mariage, aujourd'hui, il y a la famille", s'enthousiasme-t-elle.
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