: Vidéo #MeTooGay : quand la parole des hommes victimes de violences sexuelles se libère aussi
Le militant pour Stop Homophobie Maxime Haes raconte.
"Quand #MeTooGay est sorti, ça m'a permis de tweeter sur mon vécu aussi, qui n'est pas forcément un vécu traumatisant, ni violent, mais qui, quand même révèle pas mal de la violence décomplexée et acceptée dans le milieu gay, et un peu dans le milieu hétérosexuel aussi carrément", explique Maxime Haes. Pour le militant, il a fallu que les hommes comprennent qu'ils pouvaient aussi témoigner en tant que victimes. "Être un homme ne t'empêche absolument pas, en fait, d'être une victime", résume-t-il. Il explique : "Il y a un système et il y a un phénomène qui est vraiment majoritairement masculin qui produit des violences sexuelles et qui les reproduit sur les femmes et sur les hommes, mais c'est à majorité masculine." Selon le ministère de l'Intérieur, 96 % des viols sont commis par des hommes.
Une "masculinité toxique" intériorisée ?
Il met notamment en avant un "système très machiste" infusé d'une "masculinité toxique". Il évoque notamment une éducation basée sur une forme de virilité : "Quand tu grandis en tant que mec et que tu es un mec, tu l'intègres, tu te construis avec cette espèce de paradigme où l'homme il est fort." Maxime Haes prend pour exemple la différence entre un "actif" et un "passif", pour illustrer cette présence de la masculinité. "Tu es actif, donc tu gardes un peu cette espèce de "masculinité" en disant : "Tu es actif, c'est toi qui fais l'homme." Et quand tu es passif, c'est toi qui fait la femme, donc du coup, tu perds un peu cette masculinité, tu vois, dans l'inconscient collectif", développe Maxime Haes.
"Les identités, elles sont plurielles"
Pour Maxime Haes, un nouveau schéma, distinct de ce schéma patriarcal, doit être considéré : "Et l'autre schéma, c'est de développer des schémas où en fait, les identités, elles sont plurielles, elles sont diverses, parce que c'est la réalité. La réalité aujourd'hui, c'est que tu as 10 000 identités sexuelles, 10 000 identités de genre, et c'est tant mieux."
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