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"Ils m'ont dit qu'ils allaient me faire ma fête" : une Toulousaine dépose plainte pour agression homophobe

La jeune femme a été agressée le soir d'Halloween.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Occitanie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une plainte a déposée au commissariat de Toulouse. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

"Des choses comme ça ne doivent pas rester impunies..." Laura, 24 ans, a porté plainte après avoir été agressée dans la nuit du 31 octobre au jeudi 1er novembre, rue Michel Ange, près du Faubourg Bonnefoy à Toulouse, rapporte France Bleu Occitanie lundi 5 novembre.  

Alors qu’elle rentrait chez elle à pied le soir d'Halloween, après avoir manqué le dernier métro, elle raconte au micro de France Bleu être tombée sur trois individus "assez excités […] deux étaient déguisés avec un masque et le troisième était maquillé et portait une cape". "De par mes anciennes mauvaises expériences, j'ai changé de trottoir", explique celle qui assure avoir été visée parce qu’elle est "masculine, avec les cheveux courts".

Ils ont commencé à m’insulter, à me dire que j'avais raison d'avoir peur, que c'était le jour d'Halloween et qu'ils allaient me faire ma fête, que j'étais une saloperie de lesbienne, que les homos fallait les crever.

Laura

Les trois individus commencent à l’insulter. Elle sent leur présence. "J’ai commencé à accélérer le pas et au moment où je me suis retournée j’ai pris un coup de batte dans la figure", explique Laura. "Je me suis défendue. J’ai réussi à me relever et j'ai rendu coup pour coup, car j'ai quand même fait des sports de combat. Et à la fin, j'ai pu partir en ayant mis deux garçons à terre", poursuit la jeune femme.

Une enquête est ouverte

La victime a eu quatre jours d’arrêt et deux jours d’incapacité totale de travail. Elle souffre d’un traumatisme crânien, d’une suspicion de cotes fêlées, d’une coupure à la lèvre et de nombreux hématomes sur le corps. Elle a déposé plainte au commissariat de Toulouse et a pu reprendre le travail lundi 5 novembre, dans un salon de coiffure toulousain. La sûreté départementale de Toulouse est chargée de l’enquête.

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