A Paris, une Marche des fiertés alternative rassemble plusieurs milliers de personnes
L'édition officielle de cette marche a été reportée à novembre par l'inter-LGBT, mais un collectif d'associations avait appelé au maintien d'un rassemblement "politique", autorisé par la préfecture.
L'affluence n'est pas celle d'une édition habituelle. Mais une Marche des fiertés officieuse était organisée samedi 4 juillet à Paris. Entre 2 000 et 3 000 personnes étaient présentes à 17h30, une heure et demie après le départ du cortège, selon un journaliste de l'AFP sur place. Elles ont défilé sans les chars qui animent habituellement cette manifestation.
L'inter-LGBT, qui organise habituellement la Pride parisienne, avait choisi de reporter au 7 novembre l'édition 2020, initialement programmée le 27 juin, en raison du contexte sanitaire.
Mais un collectif d'associations LGBT+ (dont la liste est détaillé sur l'événement Facebook du rassemblement) avait appelé à une manifestation samedi à Paris. Elle avait été autorisée par la préfecture de police, sous réserve du respect d'une distance d'un mètre entre les participants, du port du masque et d'un lavage des mains régulier.
Un appel au soutien des manifestations antiracistes
"Nos fiertés sont politiques", proclamait l'appel à manifester. Dans le texte qu'elles cosignent, les associations organisatrices de l'événement appellent à "brandir notre colère" et pointent un "contexte d'inégalités toujours plus fortes" notamment attribué à "l'oppression blanche et patriarcale" et "la politique d’exploitation, précarisante et répressive menée par le gouvernement".
Elles proclament leur soutien aux manifestations antiracistes contre les violences policières organisées dans le monde entier après la mort de George Floyd.
"Nous refusons le confinement de nos libertés et que nos corps soient invisibilisés", a ainsi déclaré à l'AFP samedi Giovanna Rincon, directrice de l'association Acceptess-T, qui défend les personnes transgenres. "Le danger de reculer sur nos droits fondamentaux est très présent et l'épidémie a [révélé] de multiples facteurs d'exclusion, de discriminations et de violences".
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