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Les transports très fortement perturbés par les inondations dans l'Hérault

Les pluies et les inondations qui se sont abattues sur l'Hérault ont provoqué la quasi-paralysie du réseau de transports urbains de Montpellier et provoqué de très fortes perturbations sur le réseau SNCF. Plus d'un millier de personnes ont dû se résoudre à passer la nuit dans des trains bloqués en gare. Le fonctionnement des écoles est aussi très touché et le retour à la normale prendra du temps.
Article rédigé par franceinfo
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  (Une trentaine de routes ont dû être coupées aux alentours de Montpellier © PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE /BRUNO CAMPELS)

Le train corail Bordeaux-Marseille est en gare. En gare de Béziers. Depuis 17h30, le convoi est arrêté par les inondations qui noient les voies ferrées dans la région de Montpellier. Après un long moment sans nouvelles, les passagers ont appris de la SNCF qu'ils passeraient toute la nuit là. Un wagon couchettes doit être amené pour leur permettre de s'allonger. A côté du Bordeaux-Marseille se trouve un TGV. Le trafic grande vitesse est en effet stoppé sur l'ensemble de la région. Ils ne peuvent plus avancer car d'autres trains sont arrêtés en gare de Montpellier. Au total, 1.800 passagers se retrouvent à passer une nuit qu'ils ne risquent pas d'oublier. A noter que le trafic aérien subit lui aussi les conséquences de ces pluies.

Près de 1.800 voyageurs sont restés bloqués dans des trains arrêtés en gare, comme Kévin, dans un corail, à Béziers.

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A Montpellier même, les transports en commun sont quasiment à l'arrêt. Selon , 80% des bus urbains ne circulent plus et le trafic du tram a complètement cessé en fin d'après-midi. Une remise en service progressive a commencé à être organisée.

En canoë dans les rues

Les automobilistes n'auront pas été mieux lotis. Avec des rues envahies par les eaux à Montpellier et sur tout le cours du fleuve Lez, des bouchons inextricables n'ont pas tardé à se former. Une trentaine de routes ont été bloquées , dont les accès à l'aéroport et aux communes de Palavas-les-flots, Lattes et Mauguio.  Avec 91 mm de pluie tombés entre 15h et 16h, le véhicule qui a circulé le plus vite en ville était finalement... un canoë. L'image de l'esquif descendant le cours Gambetta restera sans doute le symbole de cet épisode cévenole hors du commun.

Des centaines de "naufragés de la route"

Cette situation a inévitablement produit de nombreux "naufragés de la route", qui ont dû abandonner leurs véhicules. Un centre d'urgence a été ouvert au Zénith de Montpellier. Il a accueilli près de 200 personnes. Des gymnases - deux sur Montpellier - ont également servi de refuges. C'est également le cas des écoles, mais là surtout pour les enfants eux-mêmes. Pas question de les laisser sortir dans de telles conditions, d'autant que les transports scolaires ont été interrompus. Ce sont surtout les enfants des communes limitrophes de Montpellier qui ont eu à subir cette rétention forcée. Les lycées ont choisi la même solution : les cours ont été interrompus, mais les élèves ont dû rester sur place si leurs parents ne venaient pas les chercher.

Dans les établissements scolaires, de nombreux élèves ont dû se résoudre à passer la nuit sur place, comme au lycée Victor Hugo, de Lunel. Le proviseur, Jean-François Raynal.

Si les pluies devraient baisser en intensité durant les prochaines heures, le retour à une vie normale prendra plus de temps. Plusieurs écoles notamment ne vont pas rouvrir ce mardi, ayant souffert des inondations.

Une cellule de crise a été installée par la mairie de Montpellier, mais le retour complet à la normale sera long. Le maire de la ville, Philippe Saurel.

L'alerte rouge pluies-inondations quant à elle est maintenue jusqu'à mardi à 10h. Le gard a lui aussi été touché par de fortes pluies, ainsi que l'Aube et les Pyrénées-Orientales dans une moindre mesure.

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