Les sans-papiers délogés de la Tour d'Argent
Leur geste se voulait symbolique - comme d'ailleurs toutes les occupations de restaurants qui se sont multipliées ces dernier mois. Mais la direction de la Tour d'Argent, à Paris, l'a semble-t-il vu d'un autre œil.
_ Pas fameux pour l'image de marque d'un restaurant si célèbre, cette occupation par des sans-papiers. Aussi a-t-elle décidé d'y mettre un terme, manu militari - du moins si l'on en croit la CGT, à l'origine de l'occupation... donc forcément un peu partiale.
Une quarantaine de personnes avaient investi hier la Tour d'Argent, pour réclamer la régularisation de sept employés sans-papiers, six plongeurs et un commis. Ces sept salariés sans papiers n'occupent plus, depuis ce matin, le restaurant.
Une décision d'autant plus incompréhensible que, toujours selon la CGT, un protocole d'installation avait été signé hier soir avec la direction ; pour que les salariés occupent pacifiquement un salon du restaurant.
_ La direction a manifestement changé d'idée. Et la CGT rajoute que “des coups ont été portés à certains salariés, qui ont porté plainte.” La direction n'était pas joignable pour confirmer, ou pas, l'information.
Les choses sont manifestement un peu confuses. Un employé du restaurant, qui avait participé à les déloger, a porté plainte, pour violence volontaire, contre un sans-
papiers qui a lui-même déposé une main courante pour avoir été molesté.
Guillaume Gaven, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.