Les salariés de Smoby fixés sur leur avenir aujourd'hui
Même si l'on fabrique des jouets pour enfants, l'avenir n'est pas très rose pour les salariés de Smoby. Ils sont aujourd'hui plus d'un millier à travailler dans l'usine de Lons-le-Saunier. Dans le meilleur des cas, il ne seront bientôt plus que la moitié, selon le repreneur que choisira le tribunal de commerce.
Alors, comme un dernier baroud d'honneur, quelque 500 salariés ont manifesté lundi dernier, devant le tribunal. “Dans la balance de la justice, notre destin” disaient-ils. Un peu abattus. “On n'y croit plus. On ne voit pas comment on pourra éviter une casse sociale terrible. Maintenant, on attend plus notre lettre de licenciement qu'un miracle”, expliquait une employée, qui travaille sur place depuis une vingtaine d'années.
Le tribunal a donc entendu les représentants de trois repreneurs. Il s'est laissé jusqu'à aujourd'hui pour se décider.
_ Mais deux dossier semblent tenir la corde : le premier, le grenoblois Abcia, prévoit de conserver 480 emplois ; le second, le leader allemand du jouet Simba, ne garderait que 408 personnes.
Les salariés penchent pour le premier dossier, évidemment. Mais ce n'est pas l'avis du procureur de la République, qui estime que le plan présenté par Simba est “plus à même d'assurer la pérennité de l'entreprise vu son expérience dans le secteur du jouet”.
Guillaume Gaven
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