Les opposants à Notre-Dame-des-Landes mobilisent toujours
"L’abandon c’est maintenant", c’est le slogan des opposants au projet d’aéroport rassemblés ce week-end à Notre-Dame-des-Landes. Malgré la pluie, plusieurs milliers de personnes ont commencé à affluer ce samedi sur le site dans une ambiance festive.
La détermination des organisateurs est intacte. Sur place, ils souhaitent rappeler que le combat n’est pas encore gagné même si le dossier est à l’arrêt. "Nous sommes là pour montrer notre détermination car tant que nous n'aurons pas une signature officielle du gouvernement arrêtant la déclaration d'utilité publique, le projet peut toujours revenir ", a déclaré sur place Julien Durand, le porte-parole de l'ACIPA, principale organisation d'opposants et organisatrice du rassemblement.
La construction de l'aéroport gelée depuis 2012
Ce week-end est également l’occasion pour ces milliers de manifestants d’évoquer d’autres projets qu’ils jugent inutiles, comme la Ferme des "Mille Vaches" dans la Somme.
40 débats sont programmés et une vingtaine de concerts devraient avoir lieu. Les artistes Sanseverino, Miossec ou encore le groupe Têtes Raides joueront bénévolement. Une manière de montrer leur opposition au projet.
Les Verts et le Parti de Gauche sont également présents pour ce grand rassemblement. L'ancienne ministre du logement, Cécile Duflot, a estimé qu'il fallait que le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes « s’arrête maintenant ».
"Je pense que maintenant le temps est venu de retrouver le dialogue pour trouver une solution alternative et donc se dire qu'il faut moderniser Nantes Atlantique (l'actuel aéroport de Nantes) de manière efficace et puis renoncer à sacrifier les terres et la vie des paysans de Notre-Dame-des-Landes, ce sera la meilleure décision qu'on puisse prendre et ça, ça passe par l'apaisement ."
La construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, attribuée au groupe Vinci, aurait dû être achevée en 2017. Mais depuis 2012, les travaux sont gelés en raison de la forte opposition tant sur le terrain que sur les plans juridiques et politiques.
Le gouvernement avait annoncé en février dernier, par la voix de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, que les travaux de l'aéroport attendraient la fin des recours juridiques engagés pour démarrer.
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