Les Français échangent leurs derniers billets en francs
A partir du 17 février, il ne sera plus possible de convertir les vieux 50 ou 500 francs. Du coup, la Banque de France et les commerçants s'organisent...
A partir du 17 février, il ne sera plus possible de convertir en euros les vieux billets en francs comme le "Saint-Exupéry" (50 francs) ou le "Pierre et Marie Curie" (500 francs). Alors depuis deux mois, l'activité s'accélère significativement à la Banque de France. Des commerçants de plusieurs villes se sont même remis à les accepter, apprend-on lundi 2 janvier.
On apporte à la Banque de France, pour l'essentiel, des billets retrouvés dans des armoires, des tiroirs, des vêtements, voire des coffres, souvent après un décès. Pas de gros montants. Fin 2010, 50 millions de billets des séries encore échangeables étaient toujours en circulation, pour une valeur en euros de 602 millions, selon la Banque de France. Tous les billets des séries concernées sont repris à l'échange quel que soit leur état, pourvu que la moitié du papier au moins soit présentée.
Le commerce reprend en francs
Depuis le 19 décembre, une trentaine de commerçants de Saverdun, localité de 4 600 habitants dans l'Ariège, ont reçu 15 000 francs sous forme d'anciens billets (2 200 euros environ) en paiement de leurs articles. Il s'agit d'inciter à dépenser de l'argent qui ne l'aurait pas été puisque "les gens n'auraient pas forcément pris la peine d'aller à la Banque de France à Toulouse pour échanger un billet de 20 francs", explique Grace Ballandi, présidente de l'Union des commerçants et artisans de Saverdun, à l'initiative de l'opération.
A Mont-de-Marsan (Landes), le droguiste Philippe Chabaud accepte depuis décembre les paiements en francs jusqu'au 4 février. "Je vois en moyenne quatre à cinq personnes chaque jour qui me paient en francs, certains viennent même des départements voisins", observe-t-il, indiquant néanmoins qu'il ne rend pas la monnaie sur un billet en francs. "On voit que les gens, qui ont en moyenne plus de 50 ans, ont gardé des francs chez eux, dix ans après."
Au Mans (Sarthe), l'un des caissiers estime néanmoins que le mouvement est moins soutenu qu'en janvier 2009, qui avait vu se terminer la possibilité d'échanger le fameux billet de 100 francs "Delacroix".
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