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Les agriculteurs mal protégés contre les pesticides

Les vêtements de protection, les masques et les gants à disposition des agriculteurs lorsqu’ils utilisent des pesticides seraient insuffisants. Selon une enquête du magazine {Santé et Travail,} ils ne sont pas homologués, il s’agit d’une faille dans le système d’autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires.
Article rédigé par franceinfo
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Parmi la trentaine de parlementaires qui ont signé, le 13 juillet, la lettre ouverte au gouvernement contre l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser OSR, certains, comme la député des Yvelines Annie Poursinoff demandent une réforme du système.
_ Comme pour le Mediator, ils estiment que les analyses scientifiques sont insuffisantes et qu’elles se basent uniquement sur les travaux des firmes qui commercialisent les pesticides.

Le ministère de l’Agriculture donne ses autorisations en fonction des évaluations de l’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Or l’Anses rappelle que ces produits peuvent être utilisés à condition d’avoir les équipements adaptés à chaque propriété physico-chimique des produits.

Mais ces équipements ne sont pas testés dans les conditions de l’épandage agricole par exemple.
_ L’enquête du journal Santé et Travail montre qu’en fait, aujourd’hui, personne ne sait vraiment si les équipements sont efficaces.

Les produits phytosanitaires sont des mélanges de matière active et d’adjuvants. Très efficaces contre les ravageurs des cultures, ils doivent aussi pénétrer le sol, les plantes et donc aussi la peau. Les experts interviewés par le journal mettent en doute l’étanchéité des vêtements de protection contre ces adjuvants.
_ Il précise aussi qu’il faudrait un équipement différent pour chaque produit. Or, il y en a plusieurs centaines qui existent aujourd’hui.

Pour la première fois cette année, l’Anses s’est autosaisie pour évaluer l’efficacité de ses vêtements de protection. Elle devrait donner ses premiers résultats fin 2012.

Anne-Laure Barral

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