Les aéroports du nord de la France fermés

Seuls les oiseaux et les lapins circulent désormais sur les pistes de 25 aéroports de la moitié nord de la France. Le nuage volcanique contenant des cendres issues de l'éruption du volcan Eyjafjallajokull, en Islande, est arrivé dans la soirée au dessus de la France, à très haute altitude. Le nuage “progresse et se déplace plus au sud”, prévient la Direction générale de l'aviation civile. La France est donc comprise dès ce jeudi soir dans la “zone de protection aéronautique” définie par le centre londonien de veille volcanique en collaboration avec le centre de Météo-France.

Les aéroports de Calais, Merville, le Touquet, Dieppe, Cherbourg, Amiens, Lille, Valenciennes de Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Quimper, Rennes, Caen, Strasbourg, Vatry, Reims, Metz, Beauvais, Pontoise, Toussus-le-Noble sont donc fermés. Sont fermés aussi les aéroports parisiens, d'Orly, de Roissy et du Bourget, qui subissent à leur tour le sort de ceux de Londres ou d'Amsterdam. Ainsi, les trois principales plates-formes aériennes d'Europe occidentale sont paralysées. Air France a annulé ses vols au départ et à destination de Paris vendredi matin.
_ Les autres aéroports français restent ouverts, mais le trafic y sera perturbé.

Les aéroports français ne rouvriront pas au moins avant ce vendredi à 14 h, laissant planer la menace de départs en vacances compliqués pour des millions de personnes habitant les zones qui se préparent à partir en congés de Pâques ce week-end, ainsi que ceux qui doivent en revenir, qui craignent de se retrouver coincés.

Ces perturbations “pourraient durer deux jours” , tout dépendant “de la façon dont évoluera le nuage” de cendres, a indiqué une porte-parole d'Eurocontrol, l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. La direction et la vitesse des vents décidera de la durée des perturbation qui touchent toute l'Europe du nord.

Ce nuage n'est pas un nuage à proprement parler, mais une “zone où il y a un risque d'avoir des particules” volcaniques, qui présentent un danger pour la navigation aérienne. Par contre, selon les spécialistes, il n'y a aucun risque pour la santé, ces particules restant à haute alititude.