La mort de Claude Olievenstein, le "psy des toxicos"
"Olievenstein dans le monde de la toxicomanie, c'est un peu Big Ben qui
s'arrête" a dit ce matin Marc Valleur, le médecin-chef lui ayant succédé en 2001 au centre Marmottan de Paris, un lieu de traitement des toxicomanes, fondé par Claude Olievenstein en juillet 1971, dans le XVIIe arrondissement.
Il fut le premier à considérer la population toxicomane, lorsque les nombreuses morts par overdoses de jeunes gens suscitaient l'émotion de l'opinion publique. Devenant l'un des pionniers d'une nouvelle méthode de prise en charge.
Né en 1933 à Berlin, Claude Olievenstein avait d'abord étudié la médecine avant de consacrer sa carrière de psychiatre au traitement des toxicomanes. Comme il le racontait dans deux de ses ouvrages, "La drogue" (1970) ou "Il n'y a pas de drogués heureux" (1977).
Iconoclaste, il s'est heurté à la fois à l'hostilité des riverains de Marmottan, mais aussi d'une partie du corps médical qui ne jurait alors que par le sevrage.
Parmi ses thèses, on retrouve l'indignation face à la répression judiciaire (et pénitenciaire) qui touche les usagers de drogue.
En 1984, c'est lui qui le premier réclame des programmes d'échange de seringues pour prévenir la transmission du Sida.
Matteu Maestracci avec agences
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