La journée de solidarité servirait à colmater le trou de la Sécu
" Je ne parle pas de détournements de fonds, mais d'une réaffectation de
sommes à d'autres fins que celles envisagées (...) La sanctuarisation des fonds, promise par Jean-Pierre Raffarin n'a pas été respectée", dénonce Laurence Dumont, dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France ce matin. Ce n'est pas la première. Pascal Champvert,
président de l'Association des maisons de retraite, va même plus loin, convaincu que l'État a en réalité pris un milliard d'euros pour renflouer l'assurance maladie.
Autre dysfonctionnement, selon la député socialiste, les fonds seraient "sous-utilisés", alors, dit-elle, que les "les conseils
généraux ploient sous la charge financière de l'APA". Pourtant, elle croit savoir aussi que le gouvernement "étudie la création d'une deuxième journée de solidarité". Et pour cause : "Tout le monde sait qu'il faudra créer une cinquième branche de
la protection sociale pour financer la dépendance, les besoins vont être
énormes, mais pas avec des journées à rallonge". L'entourage du ministre du Travail cependant dément l'hypothèse d'une seconde journée...
Laurence Dumont reprend à son compte le rapport de mars 2010 de l'Igas
(inspection générale des affaires sociales), qui le premier avait signalé des
"dysfonctionnements de procédures budgétaires". La mission
d'information qu'elle préside doit, elle, rendre son rapport fin juin à l'Assemblée
nationale.
La journée de solidarité avait été inventée par le gouvernement de
Jean-Pierre Raffarin, après la canicule de l'été 2003 et ses
15.000 morts, pour financer la prise en charge des personnes
âgées et handicapées.
Cécile Quéguiner avec agences
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