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La France a enregistré en 2022 son plus faible nombre de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Avec moins de 726 000 nouveau-nés l'an dernier, le recul entamé depuis le début des années 2010 se confirme. Il risque de s'aggraver encore en 2023, avec un fort repli déjà enregistré au premier semestre.
Article rédigé par franceinfo
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Un nouveau-né est ausculté à la maternité de l'hôpital de Brive (Corrèze), le 10 février 2023. (STEPHANIE PARA / LA MONTAGNE / MAXPPP)

La dégringolade s'accentue. Le nombre de naissances enregistré en France a atteint, en 2022, son niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a révélé, jeudi 28 septembre, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L'an dernier, 725 997 bébés sont nés dans le pays, soit un recul de 2,2% en un an. Ce repli vient confirmer une "tendance à la baisse" observée depuis une dizaine d'années, seulement marquée par un rebond ponctuel en 2021 expliqué par les "confinements et déconfinements dus à la crise sanitaire", selon l'Insee.

Le recul des naissances en 2022 a été particulièrement prononcé durant la seconde moitié de l'année, note l'Insee. "Cette baisse se poursuit au début de l'année 2023", alerte l'organisme public, qui a enregistré un effondrement de 6,8% au premier semestre par rapport à la même période en 2022.

Une baisse moins forte que dans l'ensemble de l'UE

Toutes les tranches d'âge des mères sont concernées par la baisse de la natalité l'an dernier, à l'exception des 40 ans et plus, toujours plus nombreuses à donner la vie (+3,3%). La plus forte diminution est constatée chez les mères de 30 à 34 ans (-3,6%) et plus globalement chez les 25-34 ans, "âges auxquels les femmes sont les plus fécondes", relève l'Insee. L'âge moyen des mères à la naissance s'établit désormais à 31,2 ans, contre 30,2 ans une décennie plus tôt. Les naissances hors mariage continuent de progresser, représentant 65% du total (contre 57% en 2012).

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A l'échelle régionale, le recul des naissances est notable dans le Grand Est (-3,2%) et en Bretagne (-3,1%), ainsi qu'en Guyane (-5%) et en Martinique (-3,7%). Seules la Corse (+0,8%) et Mayotte (+1,5%) affichent une évolution positive.

Au plan international, notre pays reste malgré tout un bon élève en matière de natalité, souligne l'Insee. La baisse dans l'ensemble de l'Union européenne a été plus de deux fois plus forte qu'en France en 2022 (-4,9%), dépassant même les 10% en Estonie et en Grèce. Chez nos voisins, la baisse a été de 7,1% en Allemagne, 6,7% aux Pays-Bas, 3,6% en Belgique, 2,1% en Espagne et 1,9% en Italie.

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