La France a enregistré en 2022 son plus faible nombre de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
La dégringolade s'accentue. Le nombre de naissances enregistré en France a atteint, en 2022, son niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a révélé, jeudi 28 septembre, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L'an dernier, 725 997 bébés sont nés dans le pays, soit un recul de 2,2% en un an. Ce repli vient confirmer une "tendance à la baisse" observée depuis une dizaine d'années, seulement marquée par un rebond ponctuel en 2021 expliqué par les "confinements et déconfinements dus à la crise sanitaire", selon l'Insee.
Le recul des naissances en 2022 a été particulièrement prononcé durant la seconde moitié de l'année, note l'Insee. "Cette baisse se poursuit au début de l'année 2023", alerte l'organisme public, qui a enregistré un effondrement de 6,8% au premier semestre par rapport à la même période en 2022.
Une baisse moins forte que dans l'ensemble de l'UE
Toutes les tranches d'âge des mères sont concernées par la baisse de la natalité l'an dernier, à l'exception des 40 ans et plus, toujours plus nombreuses à donner la vie (+3,3%). La plus forte diminution est constatée chez les mères de 30 à 34 ans (-3,6%) et plus globalement chez les 25-34 ans, "âges auxquels les femmes sont les plus fécondes", relève l'Insee. L'âge moyen des mères à la naissance s'établit désormais à 31,2 ans, contre 30,2 ans une décennie plus tôt. Les naissances hors mariage continuent de progresser, représentant 65% du total (contre 57% en 2012).
A l'échelle régionale, le recul des naissances est notable dans le Grand Est (-3,2%) et en Bretagne (-3,1%), ainsi qu'en Guyane (-5%) et en Martinique (-3,7%). Seules la Corse (+0,8%) et Mayotte (+1,5%) affichent une évolution positive.
Au plan international, notre pays reste malgré tout un bon élève en matière de natalité, souligne l'Insee. La baisse dans l'ensemble de l'Union européenne a été plus de deux fois plus forte qu'en France en 2022 (-4,9%), dépassant même les 10% en Estonie et en Grèce. Chez nos voisins, la baisse a été de 7,1% en Allemagne, 6,7% aux Pays-Bas, 3,6% en Belgique, 2,1% en Espagne et 1,9% en Italie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.