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La corrida est jugée conforme à la constitution

Parce que la cruauté envers les animaux est punie par la loi, des associations anti-corrida demandaient son interdiction. Mais le Conseil constitutionnel a jugé que le critère de "tradition locale ininterrompue", inscrit dans le code pénal pour les exceptions à ces sanctions, s'appliquait parfaitement à la corrida.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (EFE/ JUAN CARLOS HIDALGO Maxppp)

La corrida en France ? Le Conseil constitutionnel n'a rien trouvé à y redire. L'association Droits des animaux et le Comité radicalement anticorrida réclamaient son abrogation, via une QPC, une question prioritaire de constitutionnalité. 

L'argumentaire était assez simple : la cruauté envers les animaux est punie par la loi. Mais l'article 7 du code pénal prévoit des dérogations locales au nom de la tradition. Les plaignants y voyaient une atteinte au principe d'égalité.

Pas du tout, a tranché le Conseil. Le critère de "tradition locale ininterrompue", incrit dans le code pénal, est "précis, objectif et rationnel" , dit-il - ces exceptions s'appliquent aux régions de tradition taurine, mais aussi aux combats de coqs aux Antilles. Conclusion sans appel : "Ces pratiques traditionnelles ainsi autorisées ne portent pas atteinte à des droits constitutionnels protégés".  Au législateur de changer la loi, s'il le souhaite...

Le Comité radicalement anticorrida n'a pas tardé à faire savoir sa déception. Pour son président Jean-Pierre Garrigues, "cette décision prouve que malheureusement nous ne sommes pas en démocratie mais dans une dictature tauromachique."
L'histoire ne s'arrêtera pas là : le Crac a annoncé une nouvelle procédure devant le tribunal administratif de Paris.

 

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