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L'Hermione : paroles de "gabiers"

La frégate l'Hermione a commencé ce mercredi à naviguer à la voile au large de La Rochelle, en Charente-Maritime. Première expérience en mer pour le bateau et pour l'équipage. Particularité de l'Hermione, il est en majorité composé de volontaires bénévoles, souvent jeunes. Certains ont très peu navigué. Ils ont raconté leurs attentes et leurs expériences avant le départ du bateau.
Article rédigé par franceinfo
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  (L'Hermione compte environ 150 "gabiers" volontaires qui embarquent à tour de rôle © RF/Grégoire Lecalot)

Sept noeuds. C'est la vitesse que file l'Hermione sous une voilure pourtant encore relativement réduite : sur ses 17 voiles, la frégate n'en a déployé que sept. Ce premier essai de voilure suit deux journées à remettre le navire en état de faire route. Il avait dû abaisser ses mâts pour passer sur les ponts sur la Charente dimanche, lorsqu'il a enfin rejoint la mer.

26 ans de moyenne d'âge

Première pour le navire, cet essai de voilure constitue aussi une première pour l'équipage. Cent cinquante-six volontaires bénévoles s'entraînent depuis le début de l'année à toutes les tâches qu'ils auront à faire sur la frégate. Mais jusqu'ici évidemment, le navire était immobile dans son bassin, avant la nuit de samedi à dimanche, lors de sa sortie nocturne. Cette fois, les mouvements de la mer, les humeurs du vent sont de la partie. Surnommés les "gabiers", nom originellement donné aux matelots qui travaillent dans la mâture, ils sont souvent jeunes, puisque la moyenne d'âge ne dépasse pas 26 ans. Encadrés par un équipage de professionnels constitué d'une quinzaine de marins expérimentés, ils ont dû apprendre le vocabulaire, le matelotage, la disposition des cordages et leurs fonctions. Ils doivent maintenant s'amariner et vivre en communauté dans un espace réduit et dans des conditions potentiellement rudes.

"Fraternité" des gabiers

Au fil des mois, ces "gabiers" ont tissé une fraternité à part. Certains ont mis leur vie de côté pour mieux se consacrer à l'Hermione, d'autres envisagent une orientation ou une réorientation professionnelle. Pour d'autres encore, l'expérience est plus intime. Quelques-uns d'entre eux ont accepté de témoigner de leur vécu au sein de cette petite communauté de marins en formation.

JEAN-MICHEL :

  (Jean-Michel Gatineau, 54 ans, au petit matin, au poste propreté sur le pont © RF Grégoire Lecalot)
Jean-Michel Gatineau, 54 ans : "Ce bateau, c'est vraiment une cathédrale".

HELOÏSE :

  (Héloïse Chaigne, 25 ans, en manoeuvre sur les passavants © RF Grégoire Lecalot)
Héloïse Chaigne, 25 ans : "Aller dans un endroit où je serai loin de mes habitudes, des choses que je fais sans réfléchir, c'est assez puissant".

AMANDINE :

  (Amandine Delahay, 25 ans © RF Grégoire Lecalot)
Amandine Delahay, 25 ans : "Un coucher de Soleil, une nuit étoilée, ce sera des récompenses au dur travail fait avant".

NICOLAS :

  (Nicolas Chambon, au poste équipage, dans le faux pont © RF/Grégoire Lecalot)
Nicolas Chambon, 26 ans : "Je suis né à Rochefort, donc j'ai toujours suivi ce projet".

VINCENT :

  (Vincent Stervinou, au pied des haubans de grand mât © RF/GL)
Vincent Stervinou : "Le côté fédérateur du bateau apporte une fraternité entre nous".

YOANN ET JEAN :

Yoann Hélard, 25 ans : "avant l'Hermione, mon projet professionnel, c'était les pompiers".
Jean Garnier, 20 ans : "J'ai une part, un travail à apporter ici. Ce n'était pas le cas avant".

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