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Vidéo Distilbène : une victime espère la fin de vingt-six ans de combat

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Distilbène : le combat de Marie-Elise depuis 26 ans (Florence Trintignac, Xavier Roman / France 3)
Article rédigé par franceinfo
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La cour d'appel de Paris doit se prononcer vendredi 26 octobre sur l'indemnisation de deux femmes victimes de cette molécule cancérigène.

JUSTICE - Vingt-six ans que Marie-Elise se bat contre la maladie et en justice. Elle fait partie des 160 000 victimes de la molécule diéthylstilbestrol (DES), prescrite aux femmes enceintes pour lutter contre les fausses couches dans les années 60 et 70. La cour d'appel de Paris doit se prononcer, vendredi 26 octobre, sur l'indemnisation de deux "filles Distilbène", dont Marie-Elise, par les laboratoires UCB Pharma et Novartis qui ont commercialisé le médicament nocif, auquel elles ont été exposées pendant la grossesse de leur mère.

Les deux femmes se battent "contre les laboratoires depuis 2003 et 2005" pour obtenir des indemnisations, selon leur défense. Elles plaident que l'exposition à la molécule est ce qui leur a valu de développer, des décennies plus tard, un cancer de l'utérus pour l'une, et des complications obstétricales pour l'autre.

Au moins 160 000 victimes, selon une association

Dans un arrêt rendu le 24 septembre 2009, la Cour de cassation avait inversé la charge de la preuve : à partir du moment où une femme prouve qu'elle a été exposée au DES, il appartient à chacun des laboratoires de prouver que leur produit n'est pas en cause. A l'audience devant la cour d'appel de Paris, au civil, le 13 juin, les deux laboratoires s'étaient opposés par l'intermédiaire de leurs avocats au sujet de la répartition de la dette.

Le DES a été prescrit entre l'après-guerre et 1977 à certaines femmes enceintes pour éviter des complications lors de leur grossesse. Il était commercialisé sous la marque Distilbène par Ucepha (aujourd'hui UCB Pharma) et la marque Stilboestrol-Borne par Borne (aujourd'hui Novartis). Selon le réseau DES France, qui soutient les victimes de ce médicament, au moins 160 000 enfants nés pour la plupart dans les années 1970 auraient été exposés au produit. C'est entre 1964 et 1975 qu'il a été le plus prescrit.

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