Un trafic de faux documents d'identité démantelé dans vingt départements

Trois hommes, mis en examen, sont poursuivis pour aide au séjour en bande organisée, fourniture et obtention indue de faux documents.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Un policier de dos à Paris, le 28 août 2023. (JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS / AFP)

Un réseau de fabrication de faux documents d'identité dans 20 départements a été démantelé, a annoncé mardi 30 janvier l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) auprès de l'AFP. Trois hommes, un Français et deux Algériens, ont été mis en examen et écroués lundi soir. Interpellés il y a une semaine à Marseille (Bouches-du-Rhône), Grenoble (Isère) et Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en possession de plusieurs identités françaises, ils sont poursuivis pour aide au séjour en bande organisée, fourniture et obtention indue de faux documents.

Le réseau permettait, grâce à l'élaboration de faux actes de naissance issus d'une vingtaine de communes différentes, l'obtention de vrais documents français. Certains des "clients" avaient fait jusqu'à huit demandes d'identités différentes. Plus de 75 cas de fraude ont été détectés dans toute la France par les enquêteurs de l'Oltim, qui évaluent les gains des faussaires entre 200 000 et 480 000 euros.

Contre 1 700 à 8 000 euros par personne, ils fournissaient les faux documents, prenaient les rendez-vous dans les états civils de petites communes et fournissaient au candidat les conseils utiles. L'enquête, débutée il y a neuf mois par un signalement à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), puis ouverture d'une information judiciaire à Bayonne, a mobilisé 34 policiers pour les interpellations, des spécialistes de la fraude documentaire et des investigateurs en cybercriminalité. Des investigations sont toujours en cours sur des comptes en crypto-monnaie détenus par les organisateurs du trafic à l'étranger, ajoute l'Oltim. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.