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Un ancien policier condamné à huit mois de prison avec sursis pour violences sur le journaliste Taha Bouhafs

Le journaliste et militant avait été interpellé et frappé le 11 juin 2019 alors qu'il filmait une grève de travailleurs sans-papiers devant un entrepôt Chronopost à Alfortville, dans le Val-de-Marne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le journaliste Taha Bouhafs lors de son audition au tribunal de Créteil (Val-de-Marne), le 3 juillet 2020. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

Un ancien policier a été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne), vendredi 8 juillet, à huit mois de prison avec sursis pour violences sur le journaliste et militant Taha Bouhafs en 2019 en marge d'une manifestation.

Ni lui, ni Taha Bouhafs n'étaient présents lors du jugement. L'ex-officier de la brigade anti-criminalité (BAC), radié de la police en janvier pour avoir menacé avec son arme de service et frappé une collègue avec laquelle il entretenait une relation extra-conjugale, a été relaxé du chef de dénonciation calomnieuse pour lequel il était également jugé.

"Un traitement policier violent et raciste"

L'avocat de Taha Bouhafs, Arié Alimi, s'est réjoui de la condamnation, affirmant que son client avait "subi ce que tous les jeunes des quartiers populaires vivent", à savoir "un traitement policier violent et raciste".

Les faits qui étaient reprochés à l'ex-policier se sont déroulés le 11 juin 2019, quand Taha Bouhafs avait été interpellé alors qu'il filmait une grève de travailleurs sans-papiers devant un entrepôt Chronopost à Alfortville (Val-de-Marne) pour le média en ligne Là-bas si j'y suis.

Le journaliste et militant avait d'abord été repoussé par l'agent de la BAC, vêtu en civil, avant que les deux hommes ne s'invectivent, Taha Bouhafs accusant le policier de se comporter "comme une racaille". Il s'est vu octroyer 10 jours d'incapacité totale de travail (ITT) après cet incident, a soutenu que l'ex-policier lui avait déboîté l'épaule lors du menottage, puis avait continué de le frapper dans le véhicule de police l'emmenant au commissariat. Initialement poursuivi par l'ancien agent de la BAC pour "outrage" et "rébellion", Taha Bouhafs avait été relaxé en mai 2021.

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