Tuerie de Nanterre : la famille d'une victime attaque l'Etat
Le 27 mars 2002, à 1h15 du matin, Louisa Benakli est l'une
des premières à tomber sous les balles de Richard Durn. Pendant les minutes qui
ont suivi, ce dernier a tiré 37 fois avec ses deux Glock et son 357 Magnum. Bilan
: 8 personnes tuées et 19 blessées. Plus de dix ans plus tard, la sœur et la
fille de la première victime aimeraient comprendre deux incohérences.
A revivre ►►► Hommage nocturne, 10 ans après la tuerie de Nanterre
Elles veulent d'abord savoir pourquoi le tueur a pu utiliser ses armes
légalement. Car Richard Durn s'était déjà montré très dangereux. Quatre ans
plus tôt, il avait menacé par armes à feu une psychiatre qui le suivait. D'après
les proches de Louisa Benakli, les services préfectoraux auraient donc dû
lui retirer son autorisation de port d'armes.
Deuxième question : alors que la justice avait connaissance
des lourds antécédents psychiatriques de Richard Durn, pourquoi des mesures de
sécurité particulières n'ont pas été prises lors de sa garde à vue ? Interrogé
après le drame dans un bureau de la brigade criminelle, le suspect n'était ni
surveillé ni menotté, d'après la famille Benakli. Il a donc pu se jeter d'un Velux
avant de faire une chute de 21
mètres dans la cour du 36 Quai des Orfèvres.
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