Trucage à l'IGS : la préfecture de police de Paris contre-attaque, les politiques s'indignent
La préfecture de police de Paris n'a pas apprécié, on pouvait s'y attendre, l'enquête du Monde sur l'affaire de trucage présumé au sein de la "police des polices ", l'IGS, déjà écornée dans l'affaire des fadettes. Dans un communiqué, elle qualifie d'"allégations infondées " les informations du quotidien, qui affirme que l'IGS a volontairement truqué une enquête sur cinq policiers, proches de personnalités du PS, comme Ségolène Royal, en les accusant de trafic de titres de séjour (lire notre article).
Le journal implique notamment le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, proche de Nicolas Sarkozy. Et la préfecture fait savoir qu'elle "se réserve la possibilité de donner les suites judiciaires appropriées ".
Au parti socialiste, qui aurait été visé par la machination si machination il y a, c'est logiquement l'indignation. François Rebsamen, qui était directeur de campagne de Ségolène Royal en 2007, juge que c'est une affaire "très, très grave " qui "rejaillirait sur l'ensemble de la police nationale " si elle était avérée car elle a été "utilisée à des fins partisanes ".
Les socialistes ne sont pas les seuls à s'indigner. François Bayrou, le candidat MoDem rappelle qu'il faut "avoir confiance " en la police qu'il faut se tourner vers la Justice. Il appelle à une "sanction impitoyable " si les faits sont confirmés.
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