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Trois apprentis hackers jugés à Paris

Trois pirates informatiques de 22 à 27 ans se réclamant de la mouvance des "Anonymous" sont jugés ce mardi à Paris. Courant 2012, ils ont notamment récupéré et mis en ligne les coordonnées personnelles de 541 policiers français. Poursuivis pour "accès frauduleux à un système informatique en bande organisée", ils risquent jusqu’à 10 ans de prison.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Selon l’avocat des policiers, beaucoup des coordonnées privées de ses clients sont toujours accessibles, aujourd’hui, sur internet © MaxPPP)

Noms, adresses, mail, numéros de téléphone : au printemps 2012, plusieurs centaines de policiers découvrent ou apprennent assez effrayés que tout ou partie de leurs coordonnées personnelles sont désormais accessibles en quelques clics sur le web.

Les coordonnées de 541 policiers mises en ligne 

Ces données proviennent du site web du syndicat de police SGP FO piraté à la même période. Quelques pages Excel d’adhérents du syndicat ont été téléchargées le 27 et le 28 janvier 2012 par des hackers pas forcément chevronnés mais qui n’ont pas perdu de temps pour diffuser et faire connaitre leurs découvertes sur les réseaux. Ceci au nom de la lutte contre l’"Etat policier français"…Trois internautes répondent ce mardi de ces faits commis à l’époque dans le sillage du mouvement de libération de l’internet Anonymous.

Imprudence et amateurisme

C’est la DCRI, les services de renseignements qui sont remontés jusqu’à eux, en partie parce que ces apprentis hackers ont été imprudents, se vantant de leur exploit sur les réseaux sociaux. Un amateurisme que soulignent leurs avocats et qui, selon eux, relativisent un peu les faits. Selon l’avocat des policiers, beaucoup des coordonnées privées de ses clients sont toujours accessibles, aujourd’hui, sur internet. Vu le contexte terroriste, où la police est prise pour cible, ce piratage continue, affirment-t-il, d’avoir des conséquences sur la sécurité de ces fonctionnaires.

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