Trappes : la police des polices enquête sur des propos racistes tenus sur Facebook
Des fonctionnaires de police ont-ils posté des propos
racistes au moment de l'épisode de violence à Trappes vendredi dernier ? L'IGPN,
la police des polices, va tenter de vérifier ce qu'affirment Copwatch et le
blog al Kanz. Captures d'écrans de la page Facebook Police-Info.com à l'appui,
les deux sites internet rendent compte d'un florilège de "dérapages"
tenus les 19, 20 et 21 juillet derniers :
"C'est pas le Ramadan ??...Ben alors vous allez
ramassez vos dents"
Depuis, la page Facebook du forum police-info.com a été
supprimée mais on peut toujours la voir dans la version en cache de Google.
'Il faut être prudent "
Si rien ne
permet d'affirmer que les 8,623 membres du groupe Facebook sont des policiers, le ministère de l'Intérieur a tout de même décidé de lancer une enquête.
"L'enquête devra déterminer s'il s'agit bien de
policiers qui ont tenu ces propos, et auquel cas c'est intolérable et des
poursuites disciplinaires seront engagées", * explique * le
porte-parole du ministère de l'Intérieur sur France info.
Faut-il dévoiler l'identité des auteurs ?
Le blog al Kanz a décidé de ne pas publier les noms ni les photos
des auteurs de ces phrases car "l'objectif n'est pas de pointer des
individus, mais de mettre au jour des dérives particulièrement graves et
choquantes ".
Mais, fidèle à son prinicipe de dénonciation publique, Copwatch Nord Paris-IDF a publié "l'identité
de six fonctionnaires de police " sur son site. "Nous poursuivons notre travail d'information et nous continuerons par la transparence à montrer ce qu'est la police française ", prévient le collectif dans un communiqué.
Deux interdictions par la justice
Le site internet, qui se veut être "une véritable plateforme
de lutte et de contre-renseignements à l'encontre de la répression des forces
de sécurité françaises ", a fait l'objet de nombreuses poursuites ces
dernières années.
Le syndicat de police Alliance (deuxième syndicat de
policiers) a souvent fait état de son "indignation" face à la
révélation des identités de fonctionnaires. A deux reprises, en octobre 2011 et
février 2012, les tribunaux avaient ordonné le blocage de Copwatch. C'est le
ministère de l'Intérieur, chapeauté par Claude Guéant, qui avait alors porté plainte.
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