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L’islamologue Tariq Ramadan mis en examen pour viols

Le parquet de Paris avait requis le placement en détention de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, à l'issue de deux jours de garde à vue et de la confrontation avec l'une de ses deux victimes présumées.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'islamologue suisse Tariq Ramadan le 26 mars 2016, à Bordeaux. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été mis en examen vendredi 2 février pour "viol et viol sur personne vulnérable", a appris franceinfo de source judiciaire. Il a été incarcéré dans l'attente d'un débat sur son placement en détention provisoire.

Une information judiciaire avait été ouverte des chefs de viol s'agissant des faits de 2012 à Paris, et de viol sur personne vulnérable s'agissant des faits de 2009 à Lyon. Tariq Ramadan est visé par deux plaintes pour viol, à Paris et Lyon. Il était entendu sous le régime de la garde à vue depuis mercredi matin et avait été déféré devant la justice dans la nuit de jeudi à vendredi. Le parquet de Paris avait requis son placement en détention.

Tariq Ramadan avait refusé de signer le procès verbal à l'issue de la confrontation

Jeudi, durant sa deuxième et dernière journée de garde à vue, Tariq Ramadan a été confronté à la seconde femme qui l’accuse de viol et de violences. Elle a porté plainte le 27 octobre dernier. Ågée de 40 ans, handicapée à la jambe, Chrystelle affirme avoir été séduite courant 2009 par Tariq Ramadan sans le rencontrer, via des échanges sur internet : messages, photos, conversations sur Skype, jusqu’à leur première rencontre physique le 9 octobre 2009, lors d’une conférence. Elle affirme avoir été violée, frappée et humiliée par Tariq Ramadan dans la chambre qu’il occupait dans l’ancien hôtel Hilton de Lyon.

Cette femme avait déjà fourni aux enquêteurs des éléments matériels attestant de leur relation virtuelle : des SMS, des photos, des captures d’écrans. Jeudi, face à Tariq Ramadan, qui continue de nier le viol, Chrystelle a apporté un élément nouveau : l’existence chez l'islamologue suisse d’une cicatrice de trois centimètres entre le sexe et le pli de l’aine.

Confronté à ces éléments, Tariq Ramadan, qui nie les faits et tout acte sexuel avec cette femme, a refusé de signer le procès verbal à l’issue de cette confrontation. Les accusations de Chrystelle et celle d’Henda Ayari lui ont valu cette mise en examen.

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