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Scandale à la prison de Valenciennes : un ancien responsable renvoyé en correctionnelle

INFORMATION FRANCE BLEU NORD - Un ancien responsable de la maison d'arrêt de Valenciennes vient d'être renvoyé en correctionnelle. Il est soupçonné d'avoir agressé un détenu en 2009 et demandé à un surveillant de le couvrir.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

L'agresseur présumé n'est autre que l'ancien chef de détention de l'établissement, autrement dit le numéro 3 de la prison, muté depuis la médiatisation de cette affaire. Mis en examen en juillet 2010, il vient, selon France Bleu Nord, d'être renvoyé en correctionnelle pour "violences volontaires avec arme, complicité de faux et usage de faux". 

Ce renvoi fait suite à la plainte d'un détenu. Placé en détention provisoire, en février 2009, quelques heures seulement avant une comparution immédiate, il avait raconté avoir été dénudé, frappé et aspergé de gaz lacrymogène dans le quartier disciplinaire. Des actes volontairement couverts par le rapport d'un surveillant pénitentiaire. 

Selon l'avocat de la victime, une dizaine d'autres plaintes ont également été déposées contre X pour "violences volotaires de surveillants sur des détenus, menaces, traitements inhumains et dégradants". Certaines classées sans suite, mais d'autres donnant lieu à une instruction. Plusieurs membres du personnel de la maison d'arrêt auraient aussi été mis en examen.

"Quand on interdit pour humilier, ça s'appelle de la dictature"

Selon Me Jean-Philippe Broyart, l'ancien chef de la détention faisait régner un véritable climat de terreur : "L'inspection générale des services a démontré qu'à Valencienne, on privait les détenus de douche, de promenade, on les plaçait dans des cellules d'isolement sans raison, dans l'objectif d'exercer une pression, raconte l'avocat. Quand on leur interdit tout ça uniquement pour humilier, pour blesser, pour marquer son autorité, ça devient effectivement de la dictature ". 

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