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Rhône : le chauffeur de fourgon qui a tué un policier en 2020 à Bron condamné à 30 ans de prison

Franck Labois avait été fauché par Farès D. dans la nuit du 10 au 11 janvier 2020, alors que ce dernier tentait de s'enfuir au volant d'un fourgon de trois tonnes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une cérémonie en hommage au policier Franck Labois, à Lyon (Rhône), le 17 janvier 2020. (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP)

Farès D., reconnu coupable d'avoir volontairement fauché le policier Franck Labois en 2020 en prenant la fuite au volant d'un fourgon, a été condamné mercredi 9 novembre à 30 ans de réclusion par la cour d'assises de Lyon.

Dans leur verdict rendu après cinq heures de délibéré, les jurés ont retenu l'"extraordinaire gravité de ce geste" résultant, selon eux, de la volonté de l'accusé "d'échapper coûte que coûte à une interpellation", avec pour conséquence la mort du policier du Groupe d'appui opérationnel (GAO) dans la nuit du 10 au 11 janvier 2020. Une "intention homicide incontestable", a expliqué le président de la cour, Antoine Molinar-Min.

Dans ses réquisitions, l'avocat général, Olivier Nagabbo, avait réclamé la réclusion à perpétuité pour l'accusé de 24 ans, estimant, comme les parties civiles, qu'il n'y avait "aucun doute" sur son intention de tuer. "C'est un verdict de soulagement", a réagi Jean-François Barre, avocat de la famille Labois. Cette dernière et les nombreux policiers réunis au moment de l'énoncé ont accueilli le verdict avec beaucoup d'émotion pendant de longs instants.

"Reconnaissance de l'intention de tuer"

"Le plus important pour nous, c'est la reconnaissance de l'intention de tuer. Parce que finalement, ça nous libère tous de ce sentiment de culpabilité. C'est ce qu'on attendait tous de ce procès, de vraiment remettre la culpabilité du bon côté. C'est sa faute", a déclaré Marianne Charret-Lassagne, cheffe de la sûreté départementale au moment des faits.

L'avocat général comme les parties civiles avaient plaidé que cette intention se traduisait à la fois dans la percussion, mais aussi dans "toute l'accélération du fourgon". Le corps du policier avait été traîné sur une dizaine de mètres. L'accusé, qui était jugé depuis lundi, a lui nié toute volonté de tuer.

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