Reconstitution du meurtre d'Aurélie Châtelain à Villejuif
Le reconstitution aura duré six heures, au lieu des trois prévues. "Tout a été vérifié point par point (...) de manière très précise, très minutieuse", raconte Me Christian Benoît, l'avocat du principal suspect Sid Ahmed Ghlam. "Cela a permis de conforter ce qui a été indiqué par M. Ghlam depuis le départ de cette procédure, et notamment qu'il n'était pas responsable du décès de cette malheureuse personne" , continue-t-il. Mais pour l'avocat de la famille d'Aurélie Chatelain, la conclusion n'est pas du tout la même : "On a appris beaucoup de choses qui confirment ce qu'on pense déjà quant à la responsabilité de ce monsieur" , conclut Me Antoine Casubolo Ferro.
Vérifier la piste d'un second tueur
Sid Ahmed Ghlam refuse d’endosser le meurtre d’Aurélie Châtelain, il affirme qu’un homme est venu le rejoindre ce matin-là à Villejuif. C’est lui qui aurait tué accidentellement la jeune femme. Et depuis les attentats du 13 novembre, Sid Ahmed Ghlam affirme que cet homme n’est autre que Samy Amimour, un des kamikazes du Bataclan. Sid Ahmed Ghlam se serait ensuite volontairement blessé avec l’arme pour se rendre à la police. Une version à laquelle ne croit pas Antoine Casubollo Ferro, puisque les seules traces ADN ou papillaires retrouvées sont celles du jeune étudiant mis en examen.
Mais d’autres questions étaient au centre de cette reconstitution. Deux témoins affirment en effet avoir vu sur le parking de l’institut Gustave Roussy deux véhicules à l’heure des faits et à quelques mètres de l’endroit où a été retrouvée Aurélie Châtelain. Un homme serait sorti de l’un de ces véhicules et il ne ressemble pas à Sid Ahmed Ghlam. Les témoins décrivent un individu d’1,80 m, plutôt costaud, âgé d’une trentaine d’années. Et c’est aussi sur ce parking qu’ont été découverts des traces de sang de Sid Ahmed Ghlam et une douille du pistolet qui a tué Aurélie Châtelain.
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Aurélie Châtelain a été décorée le 18 mars, à titre posthume, de la Légion d'honneur.
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