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Procès Xynthia : l'ancien maire de La Faute-sur-Mer écope en appel de deux ans de prison avec sursis

La cour d'appel de Poitiers lui a également interdit d'exercer une fonction publique à vie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), René Marratier, lors de son procès en appel à Poitiers (Vienne), le 1er décembre 2015. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

René Marratier, l'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la cour d'appel de Poitiers, lundi 4 avril. Par ailleurs, il n'a plus le droit d'exercer une fonction publique à vie. En première instance, René Marratier, âgé de 63 ans, maire de La Faute-sur-Mer de 1989 à 2014 et toujours conseiller municipal, avait été condamné à quatre ans de prison ferme pour la mort de 29 de ses administrés, noyés lors du passage de la tempête Xynthia en 2010.

La cour a en revanche relaxé les autres prévenus, Françoise Babin, l'ancienne adjointe à l'urbanisme de la commune, et le fils de cette dernière, Philippe Babin, tout comme deux sociétés de BTP poursuivies en tant que personnes morales. En première instance, Françoise Babin avait été condamnée à deux ans de prison ferme et 75 000 euros d'amende.

Des résidents piégés en pleine nuit

Lors du procès en appel, le 1er décembre dernier, le ministère public avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme, à l'encontre de l'ancien maire, et demandé à ce que soit prononcée définitivement son inéligibilité. Selon le parquet, le drame aurait pu être évité si René Marratier et son ancienne adjointe à l'urbanisme, Françoise Babin, 72 ans, par ailleurs promotrice immobilière, n'avaient pas, "de façon délibérée, occulté" les risques d'inondation pesant sur la commune pour poursuivre l'urbanisation en délivrant des permis de construire en zone inondable.

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, 29 personnes, essentiellement des personnes âgées et trois jeunes enfants, avaient péri noyées, après la submersion de la digue censée protéger leurs habitations, en contrebas de l'estuaire de la rivière du Lay, une zone particulièrement vulnérable. Ces résidents s'étaient retrouvés piégés en pleine nuit par une brusque montée des eaux dans leurs maisons de plain-pied, sans étage où se réfugier.

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