Procès des attentats de janvier 2015 : les dessinateurs racontent
Le procès des attentats de janvier 2015 doit durer plus de deux mois. Deux dessinateurs évoquent leur métier et le choc ressenti à nouveau lors de l'assassinat de Samuel Paty.
Deux dessinateurs, deux visions différentes du procès des attentats de janvier 2015. Dans la salle d'audience 2.02 du tribunal de Paris, la tension est palpable depuis l'assassinat de Samuel Paty. François Boucq est connu pour ses bandes-dessinées : c'est Riss, le patron de Charlie Hebdo, qui a fait appel à lui pour couvrir le procès. Il voulait quelqu'un d'extérieur au journal pour raconter le procès avec ses encres. "L'aquarelle, c'est un jeu avec des tâches. C'est domestiquer la tâche, explique François Boucq. Quand c'était l'affaire de Charlie, on disait : 'Oui, ils l'ont bien mérité' [...]. On s'aperçoit que l'éventail des atteintes s'élargit. Il n'y a jamais rien de gagner avec la démocratie. La démocratie, c'est quelque chose qui se gagne au jour le jour".
Retranscrire les émotions par un crayon
Olivier Dangla dessine les accusés et les victimes survivantes de Charlie pour Le Monde. Pour l'artiste, l'assassinat du professeur Samuel Paty a ajouté à la charge émotionnelle du procès. Si leurs dessins sont aussi percutants, c'est que les dessinateurs ont réussi à se faire oublier dans la salle d'audience. La peur des témoins, la parole des accusés, la souffrance des victimes... C'est avec leurs crayons et pinceaux qu'ils ont su capter les émotions.
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