Suivez la troisième journée du procès de Georges Tron, accusé de viols et agressions sexuelles

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Georges Tron, arrive au tribunal de Bobigny, le 23 octobre 2018. (THOMAS SAMSON / AFP)

Une "victime fantôme" doit être entendue jeudi.

Ce qu'il faut savoir

Georges Tron, ancien et secrétaire d'Etat et actuel maire de Draveil (Essonne), est jugé depuis mardi, à Bobigny, au côté de son ancienne adjointe Brigitte Gruel. Ils sont accusés par deux employées municipales de viols et agressions sexuelles en réunion. Mardi, Georges Tron a clamé être "totalement innocent". Plusieurs témoins doivent être entendu, jeudi 25 octobre, dont une "victime fantôme", ancienne assistante parlementaire de Georges Tron.

Une "victime fantôme" entendue jeudi. L'expertise psy se poursuit, jeudi, avec l'audition de Roland Coutanceau, expert psychiatre. Plusieurs témoins doivent également être entendus, dont l'un, surnommé "victime fantôme". Il s'agit de Lucile Mignon, ancienne assistante parlementaire de Georges Tron, qui avait d'abord pris sa défense avant de porter plainte contre lui pour harcèlement moral.

Une encombrante passion pour la réflexologie plantaire. La passion de Georges Tron pour la réflexologie plantaire, pratiquée jusqu'à lui valoir le surnom de "masseur chinois", a été dépeinte comme étant "de l'ordre du prosélytisme" mercredi devant les assises. Selon le psychologue qui a rencontré l'élu pendant l'enquête, Georges Tron est "complètement sourd" à l'"ambiguïté" pouvant émaner de sa pratique de la réflexologie plantaire, notamment sa possible "connotation sexuelle", voire "fétichiste". "Il ne s'est jamais interrogé sur son comportement ni sur les effets de cette pratique sur les gens qui l'entouraient", a-t-il estimé.

Les plaignantes espèrent "cette fois" que leur parole "sera entendue". "Je suis très confiante", a déclaré à franceinfo Virgine Ettel, l'une des deux femmes à avoir porté plainte contre Georges Tron. Le procès avait commencé en décembre 2017, dans une ambiance extrêmement tendue, avant d’être renvoyé au bout de 4 jours. "Cela a l'air d'être plus calme, plus serein, et ce qui n'est pas plus mal parce que ce n'est pas en criant qu'on arrive à se faire entendre", a-t-elle ajouté.