Procès Cottrez : l'accusée avoue ne jamais avoir été violée par son père
C'est un rebondissement inattendu dans le procès de Dominique Cottrez, jugée à la Cour d'assises du Nord, à Douai, pour avoir tué à leur naissance huit de ses bébés. L'accusée, interrogée ce lundi par son propre avocat Franck Berton, a finalement avoué ne jamais avoir été violée par son père, contrairement à ce qu'elle avait affirmé lors de l'enquête sur cet octuple infanticide.
Son propre avocat la fait craquer
Pendant l'audience, Franck Berton lui a demandé de jurer sur la tête de ses deux filles présentes dans la salle qu'elle avait bien été violée par son père dans sa jeunesse. Dominique Cottrez a fini par craquer et a répété plusieurs fois "non" avant de fondre en larmes. La thèse d'agressions sexuelles subies pendant sa jeunesse était l'un des arguments clés de la défense pour expliquer les infanticides.
Dominique Cottrez avait pourtant décrit ces viols
Ce lundi, Domnique Cottrez a d'abord tenté de décrire ces viols présumés subis dans son enfance. Mais l'avocat général et les avocats d'associations de défense des enfants semblaient sceptiques. Après les révélations de Dominique Cottrez, qui ont surpris toute la salle d'audience, la présidente de la cour a suspendu la séance pendant une quinzaine de minutes.
Olivier Boy, journaliste au service police / justice de France Info a suivi l'audience ce lundi à la cour d'assises du Nord.
"Pouvez-vous jurer sur la tête de vos deux filles que votre père vous a violée?... Non... Votre père ne vous a pas violée?... Non" #cottrez
— olivier boy (@olivierboy) June 29, 2015
Dominique #cottrez venait de passer deux heures à décrire très précisément les viols à 8 ans puis à 12 puis plus régulièrement à 15 ans
— olivier boy (@olivierboy) June 29, 2015
Et c'est en fait son avocat qui l'a fait craquer. Berton sentait que les jurés avait du mal à la croire et c'est là qu il a lâché sa phrase
— olivier boy (@olivierboy) June 29, 2015
Des larmes déjà lors de l'ouverture de son procès
Dominique Cottrez avait déjà laissé paraître sa grande fragilité psychologique jeudi dernier lors de l'ouverture de son procès. Elle était arrivée en pleurs au tribunal.
Après deux années de détention provisoire, elle comparaît libre, sous contrôle judiciaire, devant la Cour d'assises du Nord. Mère de deux filles, cette ancienne aide-soignante de 51 ans est accusée d'avoir étouffé huit de ses bébés entre 1989 et 2007. L'affaire avait éclaté en 2010.
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