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Procès Bonnemaison : Jean Leonetti explique, mais n'est "pas là pour juger"

Nicolas Bonnemaison, l'urgentiste poursuivi pour l’empoisonnement de sept patients en fin de vie avait été acquitté en première instance. Ce mercredi à Angers, la cour a recueilli le témoignage du député et médecin Jean Leonetti (LR), à l'origine de la loi sur la fin de vie qui porte son nom.
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le docteur Bonnemaison, le 12 octobre, à son arrivée au tribunal d'Angers © MaxPPP)

Ce mercredi, la huitième journée du procès en appel du docteur Nicolas Bonnemaison devant la cour d'assises du Maine-et-Loire a été marquée par l'intervention très attendue de Jean Leonetti.

Le récit neutre de Jean Leonetti 

Pendant toute l'audition, Nicolas Bonnemaison a été très concentré, comme pendu aux lèvres du député Les Républicains qui a donné son nom à la loi de 2005 sur la fin de vie. Jean Leonetti a raconté les changements de pratiques des médecins ces 15 dernières années. Il a rappelé la loi, l'importance de la collégialité qui selon lui protège tout le monde : le médecin, la famille, l'équipe médicale. En face, l'ancien urgentiste, lui, prend des notes attentivement.

Jean Leonetti a répété que sédater c'est alléger les souffrances, ce n'est pas tuer. Mais à aucun moment, l'ancien cardiologue aujourd'hui maire d'Antibes n'a émis une opinion sur le docteur Bonnemaison. Jusqu'à ce que l'urgentiste lui-même l'ait interpellé, comme s'il attendait une sorte d'absolution de la part de ce pair émérite.

"J'aimerais que vous soyez sûr, lance Nicolas Bonnemaison, que jamais je n'ai eu l'intention de provoquer la mort de mes patients."

"Je ne suis pas là pour vous juger, a répondu l'ancien ministre. L'Homme est fragile, encore plus quand il est face à la mort de l'autre. Il faut que le médecin est cette compassion retenue, pas une compassion fusionnelle."

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