Policiers interpellés à Aulnay : ouverture d'une information judiciaire pour violences volontaires en réunion
Une information judicaire a été ouverte dimanche pour violences volontaires en réunion dans l'affaire des quatre policiers en garde à vue, après la violente interpellation d'un jeune homme de 22 ans, jeudi, à Aulnay-sous-Bois.
Le parquet de Bobigny a ouvert, dimanche 5 février, une information judiciaire pour violences volontaires en réunion avec armes par personnes dépositaires de l'autorité publique dans l'affaire des quatre policiers ayant interpellé violemment un jeune homme de 22 ans à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a appris franceinfo de source judiciaire.
Les quatre policiers, placés en garde à vue jeudi soir, seront présentés au juge d'instruction dans la journée.
Deux versions des faits
À la suite de l'interpellation, le jeune homme a dû être conduit à l'hôpital. La puissance du coup est telle qu’il a provoqué d’importantes lésions. La victime affirme que les policiers l'ont violé à l'aide d'une matraque télescopique.
Une version que l'enquête ne confirme pas pour le moment et que nient les policiers. Selon les informations recueillies par franceinfo samedi, ces derniers reconnaissent une interpellation "musclée". Face à la résistance du jeune, ils disent avoir sorti une matraque et l'avoir frappé derrière les genoux pour le maîtriser.
Des vidéos à l'étude
Des caméras de surveillance ont filmé la scène. Une source proche du dossier, contactée par france info a vu les vidéos. Selon elle, le pantalon du jeune homme "glisse de lui-même" dans l'agitation de l'interpellation. C’est à ce moment qu'il reçoit un violent coup de matraque à l’horizontale, qui traverse son caleçon.
Ces images sont en cours d'examen par les enquêteurs.
Incompréhension du marie
Le maire LR d'Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza réagi dimanche sur son compte Facebook. Il annonce qu'il "ne comprend pas" la "requalification" des faits en violences volontaires. Elle "est vécue comme un détournement de vérité", ajoute le maire, qui affirme que l'enquête pénale qui vise les quatre policiers "doit être menée le plus rapidement possible et dans la plus totale transparence, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui."
Le métier de policier est un métier noble. La police est là pour protéger et non humilier nos concitoyens. Je ne comprends donc pas cette requalification.
Bruno Beschizza, le maire LR d'Aulnay-sous-Boisfranceinfo
Le maire réaffirme son "soutien plein, entier et total à la famille" de la victime.
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