Pascal Fauret : "Il faut que cette affaire se termine, elle a pris toute ma vie"
Pascal Fauret, pilote et commandant de l’avion dans lequel de la cocaïne avait été découverte, s’est exprimé mardi pour la première fois depuis son retour en France. Il a pris la parole lors d’une conférence de presse organisée à Paris, au cabinet de l’avocat Eric Dupond-Moretti. Il a déclaré souhaiter "clore l'affaire" .
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Un retour décidé au mois d'août
Le pilote n'a pas donné de détails sur la fuite, ni sur les éventuelles aides dont lui et son copilote auraient pu bénéficier pour revenir en France. En revanche, il a déclaré avoir pris sa décision de partir "dès sa condamnation à la mi-août" , une condamnation à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Pascal Fauret a dit vouloir "en finir avec cette affaire qui a pris sa vie" .
"A partir du moment où on a affaire à une justice qui ne fait pas d'enquête, qui ne vous écoute pas et qui vous condamne à 20 ans pour la seule raison qu'on est Français et pas fils de bon chrétien, je suis désolé mais mon réflexe c'est de rentrer dans mon pays"
Pascal Fauret a aussi évoqué des conditions de détention difficiles : "j'ai été enfermé dans un cachot pendant quinze jours, après dans un quartier haute-sécurité dans une cellule de six mètres carrés où on était cinq ".
"Pas d'équipe barbouzarde "
L'un des avocats du pilote et du copilote, Eric Dupond-Moretti, est intervenu lorsque Pascal Fauret a été pressé de questions sur l'organisation du retour. "Ce sont des initiatives personnelles, ce n'est pas une équipe barbouzarde venue les chercher", a lancé l'avocat qui s'est attaché à préciser le cadre de l'évasion.
"Il était important que cette évasion de cette justice singulière qu'est à nos yeux la justice dominicaine, se fasse au grand jour".
Pascal Fauret, 55 ans, est un ancien militaire, ex-pilote de chasse qui a mené des missions au Liban, dans le Golfe ou encore l’ex-Yougoslavie. A partir de 2012, il s’est reconverti dans le civil en travaillant pour une société privée dans la région lyonnaise, celle qui avait affrété l’avion intercepté en République dominicaine en mars 2013, avec à bord 680 kilos de cocaïne dans des valises.
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