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"Pas de liberté pour les bourreaux d'enfants" : à Bruxelles, une "marche noire" contre la demande de libération conditionnelle de Marc Dutroux

Le criminel a été condamné en 2004 à la prison à perpétuité pour le rapt, la séquestration et le viol de six fillettes et jeunes filles en 1995 et 1996, ainsi que pour la mort de quatre d'entre elles. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des manifestants prennent part à une "marche noire", le 20 octobre 2019 à Bruxelles (Belgique), afin de dénoncer la demande de libération conditionnelle de Marc Dutroux.  (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP)

Une "marche noire" contre la demande de libération conditionnelle de Marc Dutroux. Plusieurs centaines de personnes, quatre cents selon la police, ont manifesté à Bruxelles dimanche 20 octobre, afin de réclamer l'enfermement à vie des auteurs de crimes sexuels sur enfants, au moment où la justice belge rouvre le dossier ultra-sensible du criminel. 

"Pas de liberté pour les bourreaux d'enfants", "Dutroux reste au trou !", pouvait-on notamment lire sur des banderoles brandies lors du défilé, auquel participaient de nombreux parents avec enfants.

L'appel à cette "Marche noire", la couleur du deuil, avait été lancé sur Facebook par un collectif de citoyens, s'insurgeant contre une éventuelle libération conditionnelle de Marc Dutroux après 23 ans d'incarcération.

Vers une nouvelle expertise psychiatrique ?

En 2004, huit ans après son arrestation, Dutroux avait été condamné à la prison à perpétuité pour le rapt, la séquestration et le viol de six fillettes et jeunes filles en 1995 et 1996, ainsi que la mort de quatre d'entre elles. Deux avaient été assassinées et deux autres étaient mortes de faim.

La justice belge a rouvert le dossier pour se pencher sur la dangerosité du criminel, sa santé mentale et le risque de récidive. Elle a été saisie par ses avocats, qui se sont fixé l'objectif de faire sortir Marc Dutroux de prison à l'horizon 2021, au bout de 25 ans d'incarcération.

Etape sur ce long chemin, une audience s'est tenue jeudi devant le tribunal de l'application des peines (TAP) de Bruxelles. Le parquet s'est dit favorable à ce qu'une expertise psychiatrique soit réalisée par un collège de médecins. La décision des juges du TAP est attendue le 28 octobre. Mais dans les faits, la libération anticipée pour les condamnés à 30 ans de prison et plus est difficile à obtenir en Belgique. 

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