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Nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls tend la main aux policiers

À peine installé place Beauvau, Manuel Valls était en déplacement toute la soirée dans différents points clés de la région parisienne. Et notamment à Noisy-le-Sec, le point de départ d'une vague de protestation des policiers après la mise en examen d'un de leurs collègues. Le ministre leur a promis une mission de réflexion sur le malaise dans la police.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

"J'ai entendu et compris l'émotion qui traverse les rangs de la police" , explique Manuel Valls devant le commissariat de Noisy-le-Sec. Ce malaise, il est né entre les deux tours de la présidentielle, le 25 avril, avec la mise en examen d'un gardien de la paix pour homicide volontaire. Une qualification rare pour un policier, qui a provoqué la colère de ses collègues et plusieurs manifestations.

Ces derniers s'inquiètent notamment du risque de suspension de salaire en cas d'interdiction d'exercer prononcée par un juge. Le nouveau ministre s'est donc voulu rassurant : "Je serai inflexible dans la sanction des fautes professionnelles, mais je souhaite qu'une réflexion approfondie soit menée sur les mécanismes qui touchent à la protection fonctionnelle des policiers" . Il ajoute que "dans les prochaines heures, les prochains jours" , il demandera à des "experts reconnus et incontestables de conduire une mission de réflexion" .

Manuel Valls contre la présomption de légitime défense

Pas question cependant d'aboutir à une présomption de légitime défense pour les policiers dans l'exercice de leurs fonctions. "Si nous lançons cette réflexion, c'est que cette piste, incontestablement, n'est pas celle qu'il faut prendre" , explique Manuel Valls. L'idée avait été lancée par Marine Le Pen, puis reprise par Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale. François Hollande avait dit ne pas y être favorable.

Le commissariat de Noisy-le-Sec était la dernière étape de cette première tournée officielle de Manuel Valls en tant que ministre de l'Intérieur. Il a également rencontré les gendarmes de Mormant et les pompiers de Pontault-Combault (en Seine-et-Marne) à qui il souhaitait adresser "un message de confiance" . À l'issue de la passation de pouvoirs avec Claude Guéant, il promettait également qu'il n'y aurait "ni angélisme ni course aux chiffres" en matière de sécurité.

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