Mort de Rémi Fraisse : le gendarme qui a lancé la grenade remis en liberté
Le gendarme qui a lancé la grenade le 26 octobre 2004, responsable de la mort d’un jeune manifestant de 21 ans à Sivens dans le Tarn, a été placé en garde à vue mercredi matin par les juges d’instruction. Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L’enquête, ouverte contre X, vise "des faits commis par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions".
Le procureur de Toulouse a appelé à la plus grande prudence sur la garde à vue, en précisant qu'elle ne préjuge en rien de la suite des opérations.
Le gendarme a été remis en liberté en début de soirée, sans être déféré. Pour tous, il s'agit d'une suite absolument normale à l'enquête.
Une garde à vue après plusieurs enquêtes
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait demandé parallèlement aux investigations judiciaires une enquête administrative. Dans son rapport, l'Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) avait écarté toute faute professionnelle des gendarmes.
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Le rapport de l'IGGN avait notamment notifié que les autorités n'avaient eu la confirmation de la cause exacte de la mort de Rémi Fraisse que le mardi 28 octobre, les faits s'étant déroulés dans la nuit du samedi au dimanche. Cette affirmation sur le lien tardif entre la grenade et le décès du manifestant avait été mise à mal, après la révélation de plusieurs procès-verbaux d'audition des gendarmes, présents au moment du drame.
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A plusieurs reprises, la famille de Rémi Fraisse a demandé la vérité sur la nuit du 25 au 26 octobre sur le site contesté de Sivens. Début novembre, le président François Hollande avait promis de faire toute la lumière sur la mort du manifestant.
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