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Manifestant blessé à l'œil à Rennes : un lanceur de balles de défense en cause

Le parquet a indiqué ce mardi que "l'hypothèse la plus probable" après la blessure à l'oeil d'un jeune homme en marge d'une manifestation contre la loi travail à Rennes le 28 avril était un "impact de balle de lanceur de balles de défense.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le "LBD40" a succédé au "Flashball", premier gomme-cogne utilisé par les forces de l'ordre en France © Sipa)

Un tir de lanceur de balles de défense est la cause "la plus probable" de la blessure à l'œil d'un jeune manifestant le 28 avril dernier en marge d'un  défilé contre la loi Travail à Rennes, a annoncé ce mardi le parquet. Deux experts médecins légistes ont examiné la blessure de cet étudiant en géographie à Rennes 2, selon France Bleu Armorique. Le jeune manifestant a perdu l'usage de son œil, malgré une intervention chirurgicale. 

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Au moins deux tirs effectués par les services de police

Selon le communiqué, deux experts ont ainsi conclu que "l'hypothèse la plus probable est celle d'une lésion majeure de la région orbitale gauche provoquée par un impact de balle de lanceur de balles de défense 40x46mm", selon le communiqué. Le "LBD40" a succédé au "Flashball", premier gomme-cogne utilisé par les forces de l'ordre en France. Les investigations diligentées par l'IGPN ont par ailleurs permis d'établir, selon le parquet, qu'au moment des blessures occasionnées à ce manifestant, au moins deux tirs de LBD avaient été effectués par les services de police en réaction à des jets de projectiles ainsi que d'une fusée tirée dans leur direction, ayant embrasé le store d'un magasin, et en provenance de la zone où se trouvait le plaignant".

Une enquête ouverte à l'IGPN

Une enquête, ouverte par le parquet et confiée à l'IGPN (la police des polices), était en cours depuis plusieurs semaines. Le procureur a donc décidé d'ouvrir une information judiciaire pour déterminer si les conditions de ces tirs étaient conformes aux obligations de sécurité. La victime, Jean-François Martin, avait porté plainte contre X début mai pour "violence aggravée".

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