Loi Travail : un jeune manifestant perd un œil, la police des polices saisie
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![ (Des échauffourées ont éclaté jeudi à Rennes en marge de la manifestation contre la loi Travail © MaxPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/hYn2Pb_UngTY5OrmavOrxY5Pu1M/0x0:635x357/432x243/2016/08/23/rennesmaxnewsworldfour015828.jpg)
"J'ai ouvert une enquête, confiée à l'IGPN, pour déterminer les circonstances exactes de ses blessures" . Au lendemain de la journée d'action contre la loi Travail qui a quelque peu dégénéré dans plusieurs villes de France parmi lesquelles Rennes, le procureur de Rennes a expliqué avoir ordonné une expertise. Point de départ d'une enquête. Et le constat est dramatique. Le jeune manifestant a perdu l'usage d'un oeil et c'est irréversible, selon le parquet de Rennes. Selon son père, l'opération réalisée jeudi soir a échoué. Les chirurgiens n'ont rien pu faire.
Le jeune manifestant, étudiant en géographie à l'université de Rennes 2, a été touché par un projectile jeudi en marge de la manifestation loi Travail dans la ville-préfecture. Après le défile, les forces de l'ordre ont dû charger à plusieurs reprises contre plusieurs centaines de jeunes manifestants qui voulaient en découdre. Et le procureur de la République, a reconnu que les forces de l'ordre avaient utilisé des lanceurs de balles de défense 40 (LBD40), plus récents et plus puissants que les Flash-ball classiques. Des armes qui ont fait plusieurs victimes en France ces dernières années. Au cours de la manifestation à Rennes, selon le dernier bilan communiqué par la préfecture, 22 personnes ont été interpellées à Rennes et neuf policiers blessés plus légèrement.
Des violences majoritairement condamnées
Ces violences ont été condamnées par Manuel Valls, le Premier ministre, actuellement en visite en Nouvelle-Calédonie. Les syndicats de policiers, eux, ont été un peu surpris de l'ampleur des violences. Invité sur France Info, Loic Travers, délégué régional Ile-de-France du syndicat Alliance a expliqué avoir dû gérer des manifestants "gantés, casqués, avec des protections sur le corps, cagoulés". Mis en cause, l'un des organisateurs des défilés, l'UNEF a reconnu une "responsabilité collective " dans les incidents. Sur France Info, William Martinet, le président de l'organisation syndicale étudiante a indiqué ce vendredi matin : "Ce sont des groupes d'individus qui sont minoritaires, qui font un choix que nous contestons fortement, qui est celui de l'action vi olente".
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