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Les parents de Marina, petite fille martyre, devant la cour d'assises

LE MANS - Virginie Darras et Eric Sabatier sont jugés pour torture et barbarie ayant entraîné la mort de leur fille de 8 ans. Les services sociaux sont montrés du doigt.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La photo de Marina Sabatier diffusée par la gendarmerie en 2009. (GENDARMERIE NATIONALE / AFP)

Le calvaire de Marina avait commencé avant sa naissance. Ses parents, Virginie Darras et Eric Sabatier, comparaissent à partir du lundi 11 juin devant la cour d'assises de la Sarthe, pour actes de torture et barbarie sur mineure de 15 ans par ascendant de septembre 2003 au 1er juillet 2009, et actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort entre le 1er juillet et le 11 septembre 2009. Mais les associations de défense des enfants dénoncent aussi un échec des institutions.

Pendant plus d'une heure, l'accusation a détaillé les sévices particulièrement cruels infligés à Marina, enfant non désirée dont Virginie Darras aurait "tout fait pour se débarrasser", d'après des proches cités par Ouest France. Après son accouchement sous X, le 27 février 2001, sa mère affirme à son entourage que l'enfant est morte à la naissance, avant de changer d'avis et d'aller la chercher à la maternité un mois plus tard. A la naissance de sa première petite sœur, Marina a huit mois et subit déjà les violences de ses parents. 

"Un déchaînement de violence"

"Tête plongée dans l'eau", "coups de poing sur les genoux", heures passées debout sans parler ni bouger, douches froides et insultes sont ensuite devenus le quotidien de Marina pendant plus de six ans, rapporte Ouest-France. La fillette est finalement morte dénudée au sous-sol de la maison familiale à Ecommoy (Sarthe) à l'été 2009. "J’adresse mes regrets aux parties civiles. Aussi à ma fille qui a disparu. Je reconnais les faits. Je regrette pour mes enfants. Tout ce qu’ils ont subi", s'est contenté de déclarer Virgine Darras à l'issue de l'exposé.

Me Francis Szpiner, avocat de l'association La voix de l'enfant, partie civile au procès, a assuré avoir "rarement vu un tel déchaînement de violence" sur un enfant, ajoutant que c'était le moment "de tirer les leçons" d'une éventuelle carence des services sociaux. Les instituteurs de la fillette, inquiets de sa mauvaise santé et de ses absences répétées, ont donné l'alerte plusieurs fois. Interrogés, les parents ont chaque fois évoqué des disputes entre frères et sœurs, avant de déménager. "Lmaillage institutionnel a échoué dans sa mission de protection", estime l'association Enfance et partage dans Le Parisien.

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