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Justice : des chiens médiateurs pour accompagner les victimes de viols, inceste ou violences conjugales

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Justice : des chiens médiateurs pour accompagner les victimes de viols, inceste ou violences conjugales
Justice : des chiens médiateurs pour accompagner les victimes de viols, inceste ou violences conjugales Justice : des chiens médiateurs pour accompagner les victimes de viols, inceste ou violences conjugales (France 3)
Article rédigé par France 3 - N. Boubetra, O. Palomino, G. Beaufils, S. Lerch, S. Lacombe
France Télévisions
France 3

Des chiens d’assistance judiciaire peuvent accompagner les victimes. En France, l’expérience a été menée pour la première fois au tribunal de Cahors, avec succès. Depuis trois ans, d’autres villes ont adopté ces compagnons, qui aident autant les adultes que les enfants à mettre des mots sur leur souffrance.  

Orphée n’est pas un simple animal de compagnie : c’est un chien qui travaille, au sein d’une association de juristes et de travailleurs sociaux. Elle accompagne les victimes de viols, d’incestes, de violences conjugales. Comme l’indique son planning, ce jour-là Orphée a rendez-vous dans le bureau d'une psychologue, avec une femme violentée par son conjoint. À peine installée, la jeune femme se connecte à l’animal, puis raconte ses difficultés. Lors de ces entretiens souvent douloureux, ce chien d’assistance judiciaire la sécurise, l’apaise. "Quand elle n’est pas là, je perds mes mots, parfois même je pleure", confie la jeune femme. 

Une médiation expérimentale

Cette présence bienveillante accompagne les victimes tout au long du parcours judiciaire, lors des enquêtes policières et jusqu’au procès. Depuis son arrivée en janvier, Orphée a soutenu une quarantaine de personnes, enfants et adultes. Ces chiens, formés pendant plus de deux ans par Handi ‘chiens, ont été sélectionnés pour leur calme et leur empathie. Pour le moment, la France compte quatre chiens dans quatre tribunaux différents. Cette médiation a un prix : il faut compter 20 000 euros rien que pour la formation, pas pris en charge par le ministère de la Justice. 

 

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