Julien Coupat donne sa version de l'affaire de Tarnac
Toujours mis en examen pour association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste, il a convoqué la presse lundi.
JUSTICE – "La seule façon de disparaître, c'est d'apparaître." C'est par ces propos que Julien Coupat a justifié son souhait de rencontrer des journalistes triés sur le volet, lundi 12 novembre. Lors de cette conférence de presse informelle, sans caméras ni micros, ce presque quadragénaire a donné sa version de l'affaire de Tarnac, dans laquelle il est toujours mis en examen pour "association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste".
Avec sa épouse, Yldune Lévy et huit autre personnes, il est soupçonné d'avoir posé des crochets pour arracher des caténaires et stopper net des TGV lors de leur passage, le 8 novembre 2008, sur la commune de Dhuisy (Seine-et-Marne). Mais depuis l'arrestation de ce groupe qualifié de "l'ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome", le dossier s'est dégonflé.
"Yldune a bien retiré de l'argent"
Ainsi, comme le rapporte Le Monde, Julien Coupat assure notamment qu'il n'a jamais "participé à une réunion sur la fabrication d’engins explosifs à Nancy, en février 2008". Selon lui, ses allégations sont le fait d'un "mythomane", Mark Kennedy, "un espion anglais infiltré chez les altermondialistes, dont les informations ont irrigué les services de renseignement européens et le dossier Tarnac".
Quant à l'utilisation de la carte bancaire d'Yldune Lévy la fameuse nuit du sabotage, révélée par le Canard Enchaîné fin octobre, Julien Coupat confirme, selon L'Express : "Yldune a bien retiré de l'argent pendant que je l'attendais dans la voiture." Pourquoi ne pas avoir évoqué ce retrait devant les enquêteurs ? Elle "ne s'en est pas rappelée", fait valoir Julien Coupat, qui explique, selon Le Monde, que "si la carte n’apparaît pas dans la fouille de la jeune femme, c’est que les policiers de la sous-direction antiterroriste ont oublié le sac avec son portefeuille chez elle".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.